GIN SEKAÏ

Un Monde Argenté

7e edition

Nicolas Gerber – Marseille, Août n°62008

[1]

Gin Sekaï, un monde argenté

argent gin monde sekai, un monde argenté, paysage recouvert de neige .

1 Zeniya no Kinrachi

Est-ce ainsi que le Ciel [2]daigne

se moquer du peuple

en faisant tomber une neige

qui remplit à peine

la paume de la main ?

Utamaro, 1790 « Ehon Gin Sekai »

Autour de l'intervalle, dans le retard, entre le son, l'image ; de sa propriété immatérielle à son empreinte, l’image est vouée à disparaître. Son comme image de l'absence , image comme absence de l'image , présence d’un mouvement, la fonte d’une neige.

Sacrifier son temps au travail est geste de l'artiste, la transformation de la dépense est objet de ce « monde » .

[3]

Première Partie

Données expérimentales et critiques

« … There is another way to be a composer…. »

John Cage en Conversation avec Morton Feldman, Radio Juillet 1966

« … Nous devons construire des institutions sociales, imposées par l'État,

pour protéger les économiquement faibles des économiquement forts. »

Karl Popper, La société ouverte, ch.17, section 3

Argent

La forme Argent, contre-forme, empreinte de ce que nous portons en-soi, à l’intérieur, dans le plus profond de notre monde.

Pesanteur

Si l’on dit « Pile ou Face ? », nous pouvons penser à une pièce de monnaie jetée dans l’air pour atterir dans la paume d’une main, soit sur sa Face, soit sur sa Pile. Si l’on dit « Pile ou Face ou Tranche ? », la Gravité ne laisserai à priori peu de chance pour qu’une de ces trois positions spatiales ne voie le jour. Pourtant dans l’art, Science magique de l’espace et du temps, nous pouvons distinguer ces trois principes l’un de l’autre pour créer un concept

gravité linéaire - le possible, l’impossible et gravité déplacée - l’autre:

Le possible ( Face ) : autorité républicaine ( national )

L’impossible ( Pile ) : valeur économique ( commun )

L’autre ( Tranche ) : expérience du possible et de l’impossible. Lorsqu’une pièce tombe sur une table, elle a de grande chance de rouler sur la tranche avant de tomber sur l’une des deux faces. Nous introduisons ici la notion de mouvement selon la masse, la longueur et le temps de l’expérience du hasard.

Euris

[4] Le symbole € intègre dans sa forme la plus schématisée, la coupe de profil d’un œil où nous pouvons reconnaître son nerf optique traversant la rétine - illustré dans € par deux barres horizontales, l’ouverture de € d’un degré de 2 X 40° = 80°, correspondant à l’ouverture de la rétine sur la cornée - ce qui nous permet en théorie de voir le monde. Ce grand œil ( € ) servant à protéger son utilisateur, serait-il le pouvoir de l’État dans sa plus grande autorité ou une déesse de la fécondité et de l’abondance - 2 généreuses[5] définitions, du latin –ops[6] provenant de Eur-ops.

L’Euris ou Grande Oreille, symbole inexistant intervient dans le lexique comme contre-forme de L’Euro-ps, amie ou enemie – faux-ami de sa forme maîtresse, là n’est pas la question, elle induit un mouvement spatial et temporel, mécanique céleste, économique, l’expérience ontologique de Auris, l’oreille, ce que désire l'oreille – l’odeur le goût la saveur, toucher tout - hors des techniques audiovisuelles – nourrir nos désirs de l’infini des possibles. Lorsque nous posons une pièce de monnaie sur le comptoir, nous sommes dans la plus grande économie du geste, représentation concrète et publique d’un processus – l’achat – et l’initiation d’un autre – la vente.

Chose

Cette troisième partie est envisagée dans cette première structure comme une sorte d’objet plastique, il s’agit ici d’illustrer de manière plus ou moins dadaïste, l’arbre dans l’héxagone est la devise républicaine :

le signe est un “arbre”, une perception sensible, intelligible et ligneuse, composée de plusieurs petites chambres fondées sur 3 catégories de structures séquentielles : les producteurs, les consommateurs et les décomposeurs, c'est-à-dire qui est dans un acte brut de fabrication d'objets et de services liés aux objets, appelées communément : conducteur brut de milieu parfaitement déformable, qui circule grâce à des petites pièces, concentrées sur un seul domaine d'activité, appelées « vaisseaux » et d'un ensemble de pièces identiques participant à une fonction commune de résistance à un axe.

[7]

… “Arbre” est la perception mesurable dûe en partie à la disposition des "vaisseaux" sur cet axe aérien et souterrain, et encore: “arbre” se distingue par l'existence de cet axe unique qui se dessine en plusieurs pièces maîtresses, au-delà d’une certaine dimension.

Le signe est un “hexagone”, une représentation savante d'un objet et de ses extensions dans un intervalle topologique, formée d'une suite d'expériences à six éléments cohérents et six projections. Les divergences internes ne peuvent excéder 2/3 du temps des expériences. Les expériences peuvent se juxtaposer les unes aux autres sans laisser aucun vide, et sont ainsi utiles pour construire des pavages.

Exemple : le ballon et les mailles du filet.

Le signe est une “devise”, l’expression d’une pensée propre à une société partageant un même espace, règlant son engagement dans une action ou expérience, ou dans la volonté, de toucher de loin, par une projection, une position d'observation et d'analyse de l'entourage.

Exemples de “devise” :

La “devise” d'un officier chargé d'exécuter des décisions de justice : l'être supérieur et nous seuls sommes capables d'obtenir des choses et surtout des individus qu'ils se comportent comme nous le souhaitons, d’un travailleur salarié chargé d'une pièce, effectuant généralement une tâche manuelle : fonctionner deux fois, enpêcher une fois, d'un fabriquant d'objets ayant à supporter d'importantes contraintes : frapper un corps indivisible quand il s'élève, d’un membre de protection « régulière » combattant la production d'un phénomène visuel: être la cause d'une démonstration ou disparaitre. [8]

Le signe est une “république”, un concept formulant la catégorisation et l'identique des choses, par application d’une technique, d’une contemplation et d’une pratique. Il régie un espace écrit et un nombre d’unité distincte et indépendante d'une même unité de base temporelle, sous lequel nous percevons l’ensemble des personnes et des services chargés de gérer la structure courante de fonctionnement d’un état de perception et dans lequel l'objet de cet état n'est pas dirigeant. Ce mot provient du latin res publica, la « chose publique », et suggère la vérification du bon fonctionnement du concept par l’ensemble des individus d'une même unité de base se perpétuant dans un espace donné.

Frapper[9]

La production d’une monnaie passe par la dépense d’énergie liée à sa propre production. Le son produit pendant la production d’une pièce est voué à sa perte. La mémoire de ce son singulier est notre unique valeur de recours afin de reconnaitre l’inutilité de la matière dépensée à l’utilité de la matière produite, apparition de la forme, disparition de la contre-forme. L’éthymologie de frapper[10], utilisé dans le sens de produire une monnaie, est élevée d’une idée mécaniquement sonore de la production. Rencontrer, revisiter la complexité[11] du geste liée à la forme de l’Argent.

Abréviations des formes

ro ronde

ro lo ronde lobée

ro fe ronde festonnée

ca festonnée

ca ca carrée

cc cc ca lo argent carrée avec angles

ca fe nacre arrondis

re tr céramique carrée avec angles

ov he oc nickel coupés carrée

de argenté lobée

do lation carrée festonnée

pe nickelé rectangulaire

estampé triangulaire

zi publicité ovale zinc

zi ni polychrome hexagonale zinc nickelé

fe carton octogonale fer

al br br al os dédagonale aluminium

lt dodécagonale bronze

cu ro cu ja pentagonale aluminium

ni ma laiton

ar na ce ni ar lt ni cuivre rouge

es cuivre jaune

pu po nickel

cart os maillechort

Il est intéressant de faire le rapprochement entre l’abréviations des formes et les formes abrégées. Un processus peut être abrégé afin de nommer sa forme séquentielle. Frapper une pièce de monnaie serait donc produire une pièce de monnaie, la pièce de monnaie est la forme abrégée du processus de frappe. Selon ce principe, il est possible de reconnaître un os de mouette comme la forme abrégée de l’existence d’une mouette ou encore une baguette fraîche, la forme abr. du travail[12] de l’artisan boulanger, etc… Ce qui nous intéresse dans ce cas précis est le raccourcis subjectif de l’homme entre l’origine et l’apocalypse d’un procédé mécanique[13]. La forme tout comme la pièce de monnaie serait donc une mémoire ou une rumeur dans un intervalle déterminé. Pour l’objectif de cette recherche documentaire, je pense que les propriétés plus immatérielles du Son, permettent de considérer la forme[14] dans toute la splendeur de son processus de réalisation. Nécessité Approximation Récupération Mouvement Travail Carton Timbre Bon-Poor…

[15]

x jetons donnent droit à une prime de x marchandise au choix remboursable dans les x mois qui suivront la fin de la crise. En août de notre 21e Siècle, la Banque centrale européenne tolère la frappe de petites monnaies pour pallier au manque de numéraire et de satisfaire les besoins. Peu après les gouvernements autorisent les Chambres de Commerce, les villes, les communes, les associations de commerçants et même certains privés comme les bars, restaurants, lieux de recherches et d’expérimentations, etc... à émettre des monnaies ayant la mention "bon-pour"[16] ceci afin ne pas usurper les monnaies émises officiellement par la B.C.E. . Pour nous, ces monnaies font déjà partie de l’Histoire de la numismatique[17] au même titre que les monnaies officielles. Malheureusement, les monnaies de nécessités sont méconnues, car elles sont ignorées des investisseurs. Ils en existent déjà des milliers, de toutes formes et de tous métaux, offrant un large choix de thématique de matière.

FABRIQUER DES MONNAIES À PARTIR DE MÉTAUX, D’OS, DE DENTS, DE PAPIERS, DE CARTON, DE POTS CASSÉS, DE TOUTES MATIÈRES RÉCUPÉRÉES, GLANÉES, TROUVÉES... DE LA NOURRITURE DÉCOMPOSÉE, DE LA MIE DE PAIN SÈCHE OU DU PAIN DE MIE SEC...

Les formes abrégées sont encore des machines enregistrantes

Jeu

Le ballets des monnaies, séquences intermédiaires – courtes et légères – suivant le mouvement de la recherche documentaire.

1. Madame Sans-Culotte Citoyenne,

née libre de L'Impératrice à La République

2. Selon un paradoxe, le vol est un objet

3. L’or peut être coulé là où l’argent doit être forgé

4. Jouer la pièce et les poingts

5. De la main à la main, on craint degun

6. Là où les tas pèsent

7. Image –iner l’argent comme possibilité de survie…

8. L’argent fait bander[18]

Les premières parties engagent la documentation de la forme Argent comme générateur monophonique de flux comparable au synthétizeur analogique Micromoog[19]. Les vibrations productives ou improductives, audibles – inaudibles - x et in-x - servent à la l’équilibre humain dans une idée de transgression phonolfactive de la forme économique.

L’art, comme toutes sciences improbables, force magique permettant de stimuler notre désir de trangression[20], pousse la forme à se démultiplier. Pile et Face sont rendus visible dans le même plan par l’expérience de la Tranche.

Feu

La maison est la pièce où l’on fait le feu.

l’argent est le foyer [21]

du travail préhistorique

Réinventer l’argent sous forme de combustible :

végétal, issu de valeurs vivantes

fossile, issu de valeurs organiques préhistoriques fossilisées

∞

L’équilibre des vibrations de flux sur les parois résonantes de la production et de la dépense.

Comme l’argent,

le son est une fleur

Observation de la nature végétale de l’Argent. L'argent est constitué par un rhizome des valeurs qui l’encadrent dans la structure vivante de l’Économie. Après la reproduction, l'argent est sublimé[22] et se transforme en valeur protectrice. L'argent est parfois isolé ou non, mais souvent regroupé en famille. Très tôt, l'argent a attiré l’attention de l’homme – le père use et cultive sa forme.

La perception de l’argent-fleur sous-entendrait la connaissance charnelle de l’absorption directe - Ingestion – de l’odeur économique, mais il n’y a pas de vocabulaire plus complexe que celui pouvant décrire ou décrypter la trace fugitive d’une fumée odoriférante de flux, ainsi devons-nous en emprunter un autre afin de nous approcher au plus près de la forme olfactive de l’économie.

[23]

Perfumée

[24]

Naufrage

Il est intéressant d’étudier la question de fuite ou de constance[25] des formes dans le processus de fermentation[26] ou de macération[27] du mets traditionnel coréen Kimchi[28]. En effet, après avoir été longuement préparé, le kimchi peut être conservé dans un endroit frais sur une période de un jour à un autre jour, que nous pourrions ici qualifier d’Éternité[29]. Mais après quelques jours déjà, les odeurs manifestent la représentation d’une effervescence de conglomérat végétal - dans une première période, par des odeurs acides et épicées puis à mesure que le temps linéaire se déplace, par des odeurs de plus en plus douces et sensuelles (l’ingestion olfactive nous induit en erreur quant à la perception des aliments métamorphosés car la consistance des matières n’est pas subordonnées à l’évaporation des arômes). Nous pouvons observer un phénomène assez étrange qui est caractérisé par la cohabitance de deux formes : la fulgurance momentanée, composée de fragrances transperçantes, forme exhaltée du plaisir instantané, de l’orgasme, du fou-rire, un état de transgression – hors-cadre social, impropre, insoluble dans l’expérience d’absorption des flux olfactifs de matières humides et chaudes, altérées par la décomposition de l’organe dans le milieu aérien, famille incestueuse de matières copulantes ( nous sommes dans l’impossibilité d’identifier l’origine propre de la chose, choux, radis…). Cette expérience amène le corps vers l’ailleurs, dans l’ignorance, à travers-er l’expérience charnelle de la fumée. Et l’autre dite forme, celle d’un processus érotique de conservation de la forme, dans le plus grand désir de la dépense, patience, courage, temps, à tendre vers l’éternité de la forme – apocalyptique – connaissance savante de l’art, mortifier sa chair par esprit de pénitence dans le temps et l’espace ; maçons, marins et pétrisseurs célèbrent la turbulence des masses par des opérations d’immersion de la matière. Ainsi serait-il vraiment possible de créer sans un naufrage, sans une perte, sans destructions ou sans enfreindre les lois de l’apparition, dans l’échouement s’imprime : l’homme dans la forme.

[30]

La formule de fermentation de la Lunule[31] correspond au principe de vieillissement de la forme à moitié pleine de la mère lune, dans tout état d’observation et à n’importe quelle époque, tel l’odeur, la lunule engage l’immersion du corps dans sa forme en démultipliant ses apparitions – œils magnétiques.

[32]

Life Givers[33] ( Conte économique )

propriétés requises pour une monnaie[34] : quantification, combinatoire, valeur Étalon, magique…

Adresse : Liberté de circulation + Égalité des numéraires =[35] Fraternité (de la circulation et des numéraires existe par l’activité humaine).

Prototypes d’objets précieux servant de monnaie :

5c Aimant, sourcier & bonbon de sauvetage

10c chaleur et fraicheur ( thermomètre )

20c rapporteur ( 90° + 35° ) & poids

1€ Parfum ( combinaisons )

2€ Fréquence ( résonateur de vibrations ), vitesse ( vent )

[36]

L’autre

La sentinelle n’a l’intention de se servir du travail de l’autre pour configurer sa recherche, il est incontournable de préciser que son corps, profondement imprégné par ce qu’il lui montre, et, prétendant être aucunement une autre spécialiste, elle peut reconnaître en l’autre, l’œuvre d’un travailleur puissant et volontaire - de la plus fabuleuse limite de l’art jusqu’au dehors d’une connaissance générale, la diversification hypnotique de son œuvre est dûe à cette inséparabilité entre l’apparition dans sa plus humble et plus faible posture et sa catastrophe, dés-apparition de toutes formes intelligibles, de l’enregistrement à l’effacement de la forme, il est question de table[37] et de matière où l’on procède à l’expérience de ce que l’on peut ou non, quantifier[38]. Le travail de l’autre est encore une mesure comme je pourrais imaginer que la dépense serait calculée en introduisant l’énergie, le volume et le temps de travail, la valeur de production, le corps et ses techniques modernes et ancestrales, mais dans sa démesure – désap-prentissage préhistorique.

Langue asiatique, caméra épaule, plan rapproché du visage, inversé à 180°, monochrome, son analogique - des méthodes d’enregistrement[39] favorables, garder l’espace infradicible dont elle ne voudrait divulguer de peur de compromettre ses intentions de départ, celles-çi n’étant pas de documenter sur un sujet précis ni un autre du réel. Ces séances sont réalisées avec des techniques improvisées, à l’écoute de la personne enregistrée, les passages, le temps et l’espace ne sont pas définis au préalable pour laisser cours à l’expérience, commes elle l’entend, où elle le désire…

Cette contrainte de la langue et de la prise de vue l’autorise à assouplir le modèle établi, elle engage mon corps avec celui de l’autre - la sentinelle perdue se dresse dans un poste dangereux pour observer, elle est dans l’action directe d’entendre et de sentir, armée pour protéger le lieu public, celui de l’Art, peut-être.

La fonction de l’artiste est désignée par le mécanisme qu’il désire manipuler - dans et hors du monde, dans l’attente de la panne, manifeste d’une vision qu’il peut nommer, il danse en attendant…

Un uomo che cade

[40]

« La déesse se révéla par sa démarche. »

Virgile cité par Honoré de Balzac dans Théorie de la démarche

De Forme

Intervalle

« La matière est un mouvement, l'expérience est un secret, l'art est une autorité »

Nous approchons l’argent dans le quotidien en nous gardant de filmer le cours des choses ou d’étudier la position de l’homme argenté ; d’une main à l’autre, le vol du chèque sur ou vers le comptoir de banque, etc… Nous nous concentrons sur le travail du corps dans le temps et l’espace qu’il occupe / qui l’occupe. Ayant observer préalablement certains corps au travail, dans des lieux et des temps différents, je pourrais signifier l’activité humaine par une exposition du corps de l’artiste performeur[41].

Il est important de souligner l’acte du travail dans son double mouvement simultané, mouvement de production et mouvement de dépense. Il ne s’agit pas de parallelisme de mouvements contraires ou contradictoires, l’un produit et l’autre dépense, mais il s’agirait plutôt de montage - chaîne, surface ou plan de montage – dès lors que le travailleur agit, il met en œuvre un double-jeu ( doppelgänger ) de celui de travailleur et de celui d’observateur de son travail. Lorsque je me retrouve à filmer un travailleur en train de travailler et donc de prendre sa place d’observateur, nous pourrions alors dire qu’il est en train de jouer devant la caméra et qu’il fait l’acteur – en supposant qu’il me regarde ou me fasse des signes - mais je ne voudrais pas me satisfaire de cette conclusion superficielle car nous serions dans la déduction qu’il est encore en train de faire quelque chose, de jouer et de travailler donc de produire et de produire encore, déduction qui n’aboutirait qu’à l’annulation d’une pensée. Le jeu installé entre le filmeur et le filmé est donc d’ordre supérieur. Ce qui nous intéresse dans ce cas est l’intégration des deux formes de production et de dépense dont cette dernière est révélée par une tiers personne, le filmeur. Le filmeur, c’est à dire celui qui porte la caméra comme instrument de l’art – corps et caméra - est donc par essence même l’instrument voué à la prise de la dépense. Le travailleur dépense lors de sa production car il ne peut concevoir un monde uniquement servile, lié à une production constante d’énergie, il ne peut le concevoir car il s’adonne physiquement et intelectuellement à une tâche dans un espace et un temps donné dans la limite de ses facultés de production. La part de dépense comprise dans son travail est la part cachée de son effort car il n’est pas un monde possible où le travail dépensé est valorisé à la même enseigne que le résultat d’un travail. La dépense du travailleur est donc un secret gardé par le travailleur vis à vis de l’objet qu’il produit et celle-çi étant encore un instrument d’excitation qui le pousse à produire – une boucle se dessine, ainsi pouvons nous encore supposer que le travail est aussi bien utile qu’inutile[42] et que la notion de travail est autant subordonnée aux besoins de notre société qu’elle peut être inssoumise et dans la désobeissance la plus complète vis à vis de celle-çi, je pense notamment à toutes formes improductives et destructrices. Nous parlons donc de deux symptômes du travail, l’un est efficacement moral et l’autre est en perte de cette moralité[43], je continuerais dans ces analogies enchaînées les unes aux autres en constatant que la forme production est une image résultante, et le son, une forme de dépense[44] échue, l’image défectueuse dans sa forme de production ( il est amusant de constater qu’il m’est très difficile de trouver l’antonyme de « résultat » sur des moteurs de recherche internet car en tapant « résultat, antonyme », celui-çi me donne en résultat, une liste de liens uniquement en rapport avec le mot « antonyme ». C’est donc en tapant « résultat, synonyme » que je peux finalement accéder à une liste de synonymes de « résultat » pour ainsi trouver des antonymies ). Pour en revenir à notre travailleur ; celui-çi est dans l’affiliation de deux mouvements intérieurs avec lesquels il procède en accord avec son corps, son espace et son temps ; sa table de montage est son mécanisme et c’est encore dans cet espace là qu’il peut élaborer une partition intégrant des formes visibles de production et des non-formes invisibles de dépense, ou dirais-je plutôt pour la suite de cette recherche, des intervalles. La notion d’intervalle que j’essaie de définir ici, correspondrait spécifiquement à ce qu’il ne produit pas en terme d’efficacité mais qu’il inscrit en toute liberté comme faisant partie silencieuse de son effort. Celà ne veut donc pas dire qu’il refuse la forme de production mais qu’il l’imprime dans celle de production, comme une in-forme[45] puisque la forme production est considérée socialement pour être ce que nous entendons verbalement comme forme ultime de l’utile. L’intervalle est donc caché dans la forme de production selon le corps, le temps et l’espace de production. Ce principe est essentiel pour comprendre que si cet intervalle n’existait pas, la forme de production serait pratiquable uniquement par des machines sans corps et dans un temps et un espace indéfinis par l’homme et donc en partie abstraite, ce qui nous amène à la conceptualisation de la forme production par le terme d’économie. À part certaines formes productives de recyclages, de consommations ou de créations à partir de la Perte, les Sciences Économiques n’ont à ce jour pas encore incorporer la valeur improductive du travail en se référant à l’Art de la forme perdue. Mais à ce stade de l’élaboration de l’écriture, je ne voudrais pas m’étendre sur ce sujet car je dois dire que je n’ai pas les connaissances acquises pour en parler d’avantage. Je ferais donc tout mon possible pour m’informer sur la question car pour rendre plus clair la notion d’intervalle que je tente ici de mettre en œuvre, je peux éventuellement imaginer de me servir des sciences économiques.

L’intervalle est l’espace où le travailleur accepte de donner au filmeur, la dépense de sa production, ainsi s’agit-il de don à l’Art, à l’intérieur d’une forme commune, économique, sociologique, anthropologique et artistique. Le filmeur accepte ce don car il conçoit son acte comme geste appartenant à l’Art, ce geste étant de capter non pas la forme de production car celle-çi sert l’Économie, mais la part caché de la production, la dépense liée à la production, ou plutôt devrais-je dire, il filme l’inutile dans l’utile, l’informe dans la forme, il recherche l’artistique du monde économique : un monde argenté. C’est encore par l’intervalle que jaillit la connaissance charnelle - l’ingestion productive.

Retard

« Delay[46] » de l’anglais, retard, démultiplication d’un temps et d’un espace sur un même plan de montage, surfaces cachées de notre production rendues visibles dans la notion de retard - re-production dialectique[47] d’un procédé mécanique - le retard est encore la révélation polyphonique d’une forme, non pas dans son abréviation comme expliquée tout à l’heure, mais tenant compte de l’expérience entre ignorance et connaissance de la forme. Le retard est par conséquent un principe complexe de documentation de la forme au-delà des conventions esthétiques. Il documente les actions visibles et secrètes du travail dans l’action même de ce travail. Le décalage ou décalquage de la forme induit ensuite une représentation de la forme dans un contexte particulier que nous appelerons ici, public - la forme représentée publiquement est un retard car elle est représentée en dehors de l’intervalle.

À l’inverse de l’Histoire où l’action est entendue par le discours du narrateur et non par celle de l’acteur, le retard est une prolongation discursive subjective du travail – un intervalle représenté. Nous pourrions comparer par analogie deux effets de retard, le discours indirect libre et le décalage temporel[48] d’un magnétophone à bande magnétique lors de l’enregistrement sonore - mode d’enregistrement et mode de lecture, l’intervalle géographique entre les deux têtes magnétiques correspond au retard du son ce qui par conséquent nous donne à rendre audible deux formes dans un même mécanisme. La traduction simultanée, autre type d’effet de retard, joue aussi sur un décalquage de la forme dans la forme. Le décalquage du son et de l’image, du temps et de l’espace, etc… ainsi que toutes formes dialectiques utilisées dans le montage, nous amène à considérer la création audio-visuelle ou le cinéma comme procédé étroitement lié à la notion de retard, procédé mécanique incluant une forme de discours actif de l’ Histoire : le documentaire[49]

Comment ne pas confondre la supposition d’intervalle avec celle de retard ? L’intervalle est donc une non-forme – dépense dans la forme - active de production et le retard, la représentation d'une forme – calque dans la forme - active de reproduction. Dans les deux cas, il s’agit de procédés actifs à l’intérieur même de la forme - de production. La notion de travail implique ces deux suppositions car il engage un mouvement entre producteur et consommateur. D’une part, l’intervalle fait l’expérience dans la production – enregistrement - et d’autre part, le retard fait l’expérience dans la consommation – lecture.

Traitement des données / abstraction

Rendre manifeste un mouvement général de l’économie

Le plein Le vide

éléments de l’effacement / préfiguration du sens

éléments de l’acquisition des données

logique de l’aquisition

Le respiration / filtre - Entrée et Sortie

information d’entrée et information de sortie.

Dans le temps où une information entre elle est filtrée pour être redirigé vers la sortie

Surestimation des sens ou spéculation des sens et des informations

le filtre / respiration crée une distance

Dans le cas d’une absence d’entrée, quelle sortie ?

propriété : 1. informations parallèles 2. informations alternatives

1. 0+1+2+3=0+1+2+3 2. 0+1+2+3=6+( 0 )* non information entrante = ni[50]

0 1 2 3 0 0 1 1 2 2 3 3

0 1 0 1 2 3

1 1 3 5

0 ______ y ________1 0 ___ I////I 1 II ___________________

x _______ x I////I II _____I//////////////I___I/////

x I////I__ II_ x I I I

I////I II

x = passage état à l’autre / l’état est indépendant du passage

y = intersection et intervalle présent

la masse, la terre, les pieds la phase, la tête, l’air La masse + la phase

L’électricité est une histoire de courant

Revenir à la source de l’information : l’effacement est un acte donné dans un présent dans une idée de recherche intime de l’expérience - Effacer veut encore dire se mettre à la disposition d’un espace temporel pour une durée déterminée par son volume - Défilement - déchet - Effacement (destruction) - Recyclage de l’acte en mémoire. Esthéthisme sauvage. Le document sauve l’œuvre ( contradiction permanente ). La non production d’un son est une histoire d’effacement de ce son et non une provocation par rapport à une production d’un son. L’effacement n’est donc pas une anti-production mais rentre dans un cadre de production de la production - ontologie - dans un système économique de production. Exemple : je me tais n’est pas un acte de provocation de l’état de parler mais un acte de production de non production de la parole. Le temps défini la notion de travail, le temps est un phénomène intime de relation à l’acte vis-à-vis de la mort. Le son se fait à l’interieur d’une surface préalable même s’il suggère l’extérieur,la performance se fait dans la relation du temps et de l’espace extérieur même si elle est l’expression de l’espace intérieur :

SON = indirect, abstrait, imaginaire I

------ VIBRATION

PERFORMANCE = directe, concrète, flexible I

monde idéel / monde réel : définir la distance entre le son et la performance, le capteur et l’amplification d’une situation. Il faut un minimum de 6560 millisecondes afin de se placer dans le futur et en avoir la trace de manière simultanée.

Du Procédé

« De Hors » ( Corée du Sud )[51]

En aout, je suis invité à participer à un festival d'art performance à Séoul et à Busan en Corée du Sud, je filme les performeurs ainsi que des travailleurs au quotidien, je fais lire des passages de l'Érotisme de Georges Bataille à une coréenne, je ne comprends pas la langue, avec ma caméra je filme le « de hors »…

La première image de 4 minutes 40 secondes représente un corps qui performe, l'homme tient, le bras tendu, un aquarium en verre rond rempli d'eau, l'eau vibre alors que l'homme est immobile, une tension…

De : du corps vers le mouvement vers la performance, la caméra suit le mouvement du corps, elle regarde ce que je ne vois peut-être pas, du corps travailleur. Je sais que dans mon travail il est question d'errance et de travail, de perte et de dépense, de l'excédant. Je filme de mon intérieur, l'extérieur que je ne comprends pas, la langue, et puis je me laisse guidé par le son, mes sens - caméra-perception. À partir du « de » de l'hors, c'est de ce point de vue que je me place, stylo comme caméra, parcours sensuels désirant le dehors, l'érotisme de chaque élément, hors de ma vue, ce qui excède du moment quelconque des corps au travail, les ouviers, le barman, les poissonières, la lectrice, le gréviste, les étudiants, les musiciens, les restaurateurs, traversé par différents lieux, par une attraction sonore… Souvent la caméra est posée à côté du filmeur, à la fois extérieure à lui comme regard ami, un dédoublement autonome au regard du filmeur, la caméra comme machine enregistrante l'hors - plan fixe - je la mets dans des endroits optus au ras du sol, dans des positions impossibles au corps comme par exemple la consigne, au ras du bar, point de vue hors d'atteinte pour l'homme, au ras d'une route, au ras d'un trottoir…

Hors-propos : la performance en art semble à priori hors propos, décontextualisée, quant à la réalité de la vie des travailleurs, semble être des actes plus ou moins abstraits, qui se déroulent parallèlement à la vie active. Le monde du travail semble lui aussi hors-propos au regard de la vie, non pas absurde, mais comme si celui qui s'attelait à sa tâche quotidienne, sa vie économique et sociale, au fil du temps - le gréviste semble être un performeur et le performeur un agent de la circulation - au fur et à mesure le regard se transforme, nous finissons par percevoir chacun des gestes précis, liés au monde du travail, comme un état d'être performeur.

Un plaisir de ce qui est hors de moi, sans chercher à comprendre, mais se laisser guider, happer par la charge érotique de la vie, d'une langue, d'une voix, des corps au travail et à cette question de qui sont-ils, revient la question de quoi sommes nous. Le corps nus des performeurs envoient à l'origine de quoi sommes nous fait, la caméra serait cet outil qui me permettrait de me ressentir dans une ville inconnue avec des gens inconnus, une langue inconnue.

Hors contexte : pour aller au dehors il faut franchir quelque chose, ces murs que longe la caméra - cachant les travaux de la ville - permet de s'exclure et donc dans un même mouvement de franchir, de dépasser ce qui apparaîtrait éxotique, pour y chercher une sorte de ressemblance, pour aller dehors il faut l'action d'un bond, le fantasme de dépasser le visible de hors, se mettre soi-même en périphérie et pourtant il y a comme un lieu-lien intime entre le de et le hors, envisagé comme un couple.

Le « de hors » serait donc l'érotisme et la mort, la tradition et la soumission, le rapport de perte de l'image, le montage, le flash-back, des parcours sonores, multiples, anarchiques, instinct de mort de l'image, l'instants, l'oiseau, le papillon.

La chanteuse coréenne dit « quand il n'y a pas de printemps il n'y a pas d'amour, si il n'y a pas de femme, pas d'amour ».

L'île des pierres, du vent et des femmes [52]

De ces images ramenées en France, apparaît une forme vidéographique où il s'agit tout d'abord de traduire ces perceptions sonores en procédé documentaire.

L'art performance, tout comme filmer/enregister des sons et des images, est un état absolu de concentration et d'improvisation, un état de sensibilité excessive à un moment et dans un endroit donné, mais cette forme est aussi, tout comme un film, un objet de visions faisant partie de l'art. C'est dans cet intervalle trouble entre l'expérience et la forme que je me place pour fabriquer, pour être à la fois contre[53] et avec le monde qui m'entoure. La double expérience, entre l'art et le travail, une idée d'ouverture que Georges Bataille traduit par « la pratique de la joie devant la mort », mais il ne suffit pas de filmer ou de faire l'acquisition d'informations, il s'agit de répondre de manière concrète à la matière qui m'entoure et c'est dans l'espace du montage vidéo que je trouve cette juste distance entre ce qui est et ce qui est ici et ailleurs, dehors, de hors… La visibilité à distance permet l’écart ( de hors ), ainsi un retard s'inscrit par le temps et l'espace entre soi et l'autre. Le Retard - en anglais delay - de - Lay(er) - signification temporelle et spatiale – du décalage d'un état à l'autre…»

Corps-caméra

L'expérience du corps et de la caméra en mouvement de marche - doppelgänger[54] - comment à la fois faire un geste et filmer ce geste dans une même temporalité et par un même corps en marche. Ce double-corps sans instrument - à la fois producteur d’actes techniques et physiques et d'autre part, procédé d’enregistrement - ouvre une dimension dialectique où la production de deux actions anthropocentriques simultanées annule l'apparition de l'image pour laisser place au processus empirique de l'image, elle donne encore à voir le centre de gravité d'un corps. Le momentum péripathétique corps/caméra est délimité par la mesure du corps, de sa grandeur à sa performance. La qualité de cet espace-temps unitaire donne à réfléchir sur la relation de l'homme par rapport à son propre agent productif - l'homme se dépense à produire. Si nous envisageons la représentation de l'homme dans sa pratique de production, nous pouvons aussi l'imaginer dans sa pratique de dépense, ce qui mène à créer un intervalle permanent entre l'un et l'autre : distance fixe entre la caméra et le corps, efficacité de la dépense et inefficacité de la production. L'expérience performative de l'artiste est essentielle à l'écriture d'une théorie où le mouvement est un objet à la fois d'apparition et de disparition - enregistrement et lecture. En d'autre terme le caractère singulier de l’auto-enregistrement d’un corps en marche – la danse ou la nage - donne à voir le processus simultané d'enregistrement et de lecture de l'image.

[55]

Réinventer ou le problème du conditionnement social

Dans la réinvention, il est question en théorie, d’un processus de fermeture, de la détermination ou de la volonté de valider un concept déjà existant, cette volonté de fermeture est une prise concrète sur le monde et agit directement sur la notion de représentation. La notion de fermeture chez le travailleur a une fonction de production subjective, une production de données sélectives en prise concrète dans le monde. Il est encore question de l’expérience physique d’un corps efforcé et de sa représentation[56] sociale.

Quant aux techniques du corps[57] au travail de représentation publique, il existe plusieurs suppositions controversées et notamment dans le domaine de la musique improvisée, où certains compositeurs actuels défendent la passivité du corps dans l’interprétation musicale – contrôle du corps dant une servilité totale aux données entrantes, de peur de le rendre spéctaculaire, ce corps rendu transparent permettrait alors de s’interposer dans le son, tel un intermédiaire - d’une part pour le musicien avec son instrument et d’autre part pour l’auditeur. Cette question de transparence du corps me paraît inappropriée par rapport à l’étendue des possibilités techniques, physiques et magiques du corps au travail et de son acte social, et pour ma part, je pense que la position du corps est subordonnée au concept de fermeture tel que nous pouvons le constater chez d’autres practiciens de la musique improvisée[58] ou de la performance, j’insiste sur le fait que cette fermeture n’est pas à confondre avec rigidité ou habitude du corps - celle-çi d’avantage rattachée à notre conditionnement social. Le corps du travailleur livre donc publiquement sa souffrance en répondant sans relâche aux dynamiques de productions et de dépenses stimulées par la mécanique du geste, corps autonome ou autonomie du corps ? Je parlerais d’avantage de latence corporelle permettant le traitement ou la fermentation concrète des données entrantes, le corps du travailleur servant d’amplificateur de dynamique au processus de production et de dépense, œuvre à l’équilibre des visions - à la fois serviles et improductives, l’amplitude inquantifiable de l’acte démultiplié est rendu possible dans l’espace de représentation. Ce corps tel que nous voudrions l’observer, réinvente le processus du travail en tant que forme bilatérale de production et de dépense – être dans le plaisir du déplacement[59].

Quelques inventions à réinventer : le vide d’un vase, la roue est un organe ou pièce mécanique de forme circulaire tournant autour d'un axe passant par son centre. Un abcès est une accumulation locale de pus après nécrose dans une cavité néoformée. Les vignes sont des plantes largement cultivées pour leur fruit en grappes – le vide, la roue d’une voiture, un abcès, une vigne - la réinvention d’un concept est possible à partir de l’invention originale mais toute réinvention est l’invention d’un concept réinventé.

[60]

Catastrophe

Le désir, le danger, la catastrophe, un travail sur trois temps : l'enregistrement, la lecture et l'effacement. Il s'agit de mettre en liens ces 3 mots avec ces 3 temps. Filmer et enregistrer la discontinuité et la continuité de nos gestes, improviser et répéter, écrire, dessiner, théoriser, s’arrêter, continuer, retarder, respirer, faire… Désirer pourrait bien être l'objet de la catastrophe, le désir fanatique de filmer pousse l’auteur à devenir aveugle et sourd, voiçi le danger ! Le désir pousse à des catastrophes démultipliées - l'émission d'un désir et le récepteur d’un danger sont la cause de l’ouragan perpétuel.

Le pain : un document moderne

il flusso della mollica contro il flusso dei soldi / economia del desiderio

Nous fabriquons du pain depuis plus de 10,000 ans, il reste à ce jour un document anachroniquement historique - de la préhistoire à la modernité - le pain est une pré-figuration de l'art, un son avant l'image, le procédé d'un mouvement de vie. Travailler avec la matière panée: chapeler, broyer, toucher… frotter, un procédé d'érotisation avant celle de la manducation - pré-valeur rajoutée avant usage. Pour celà je dois attendre son durcissement (ne pas consommer le pain quotidien mais attendre l'inutilité de l'usage) pour m'en servir en tant qu'instrument musical, le pain est un capteur, résonateur - emetteur / recepteur - je joue de son silence, tel un instrument que je devrais si bien connaître et que je dois redécouvrir autrement, jouer de sa force, de sa violence - sonore - le dispositif archaïque[61] me permet d'interpréter le pain comme une pièce de Morton Feldman - Crippled Symmetry, là où le silence serait une non-classification des événements historiques, le récipient ou l'enveloppe - Schall (ce qu'on ne voit pas, on ne prête pas d'attention), die Stille- éthyimologiquement immobile - et pourtant l'espace existe avant la forme existe comme le pain existerait avant son usage - notre pain religieusement quotidien. Scarcity - étrangeté ou rareté, Deception Laboratory[62] - Salomon's House - secret bancaire, banque mobile, conservation et décomposition, Adulteration detected[63], l'artiste montre publiquement ce qu'il a caché publiquement, le cacher montré - la méditerranée est bien ce qui nous lie les uns aux autres mais aussi ce qui accompagne le pain dans sa fabrication. Ne pas révéler les raretés de ce monde mais les mettre bien de côté - de manière quotidienne - pendant que nous mangeons par exemple. Ne pas séparer l'enveloppe de son contenu, tourner autour et en faire l'expérience, la peur du corps-étranger - la fève, travailler avec la matière panée, le temps d'une "libre" boulangerie, l'accumulation d'informations dans un même temps et espace peuvent produire des catastrophes, découvrir est une déception. À quoi fait penser le pain, à l'histoire! Et si on allait dans cette pièce surchauffée en brandissant un crucifix? Le four.  La traduction de vérité?… اكتب الكلمة. Deception Laboratory est un salle obscure anéchoïque d'expérimentation.

Scale del Tempo - diretto processivo - la religione, indiretto progressivo - il progresso. Siamo Caduti [64] nella trapola del tempo, della macchina, delle mucche. Le temps direct progressif implique une directivité temporelle et non une linéarité temporelle – le sens de la marche – le rapport entre lui-même et celui qui s’accorde.

[65]

[66]

[67]

[68]

[69]

couteau d'abattage, poinçon pour marquer la viande, aiguière à ablutions, bassin à ablutions, brûle-parfums, cuiller à encens, encensoir, gémellions, goupillon, mortier à encens, navette à encens, pilon à encens, pincettes à charbon pour l'encens, réchaud à charbon, seau à eau bénite, vase à ablutions, autel portatif, bouquet, canon, capsella, chapelle, clochette, croix, main de lecture, pied de croix, plat de livre, porte-bouquet, pupitre d'autel, pupitre, service décoratif, sonnette, vase-bouquet, vase, astérisque, bassin à burettes, boîte, boîte d'adoration, burettes, calice, chalumeau, ciboire, cierge, clef, colombe, couloire, découpoir, fer, lunule, lanterne du viatique, moule à hosties, ostensoir, patène, pince, plateau, porte-burettes, porte-lunule, veilleuse, bourse, corbeille, plat, tronc, vase, brique, étui pour rouleau, lampe, toupie, aiguière et bassin, coupe, calendrier

La disparition / absence de projet

Multimedia archaïque : verre, bois, brique, marteau, papier journal, microphone, ruban magnétique, nagras. La disparition est une performance crée en Aout 2008 en Corée du Sud lors du 1er Festival International d’Art Performance de Pusan. Il s’agissait dans une première démarche de constituer une image à partir de deux symboles - IBM et PRP-C et d’imaginer un enjeu mondial ou world panzooty Cup[70] à partir de ces deux groupes, l’un correspondant à l’investissement de la société américaine IBM dans la fabrication de semi-conducteurs du groupe coréen Samsung pour la recherche biomoléculaire – Blue Gene, et l’autre, représentant la structure épidémique de l’agent Prion PRP-C causant toutes les maladies infectueuses dégénératives du système nerveux classifiées à ce jour ou encore de ses conséquences biologiques et économiques. Faute de temps et d’argent, je me suis finalement concentré sur l’élaboration d’un dispositif assez simple permettant de conceptualiser l’utilisation de silice dans la technologie de semi-conducteurs fabriqués en grande partie par la Compagnie, mais au cours de cette expérimentation gnostique, ma démarche s’est déplacée vers une célébration à la musique eléctronique, celle-çi semblait correspondre d’une part, à mes intentions premières qui était de présenter une image à la fois biologique et économique : le désir qu'un seul geste soit prêt à effectuer un grand nombre de tâches diversifiées, Product Lifecycle Management[71] du désordre, le procédé technique - impure et aléatoire - de casser du verre pour l’amener vers le sable – silice impure à partir d’épidémie de poussières de verre ( matière imprimée ) et de brique ( outil d’impression ), un procédé de l'empreinte sonore où l'objet technique n'est pas défini par sa qualité mais par sa marge d'indétermination induisant des principes de pression, de force, d’incidence et d’incapacité : la violence et la création[72] de la forme Performance à partir de l’image et du son. La disparition étant non seulement celle de l’image du verre transformée en sable mais celle de l’image transformée en acte de travail improductif – On voit, on entend le travailleur casser du verre, un travail qui ne valorise pas la production d’une forme mais la dépense liée au travail lui-même, la disparition de la forme, la plaque de verre.

La mise en relation de la neige tombant du ciel pour fondre dans la main avec le processus de dé-fabrication du verre en silice par le travailleur est l’objet que je questionne en relation avec l’Économie.

C’est le regard que porte l’artiste sur la notion de travail qui nous intéresse dans ce cas précis et non l’abstraction de la forme travail comme moyen économique de la production. Ce qui caractérise le déplacement du regard de l’artiste sur la notion de travail est la part de dépense qu’il reconnait comme forme impliquée dans la forme de production, il peut donc la nommer comme expérience déontologique du geste au travail.

Feedback

Le feed-back[73] joue sur deux conceptions de l'approche d'un son, d'une part sur la tonalité, elle-même, divisée en deux catégories : les fréquences pures et audibles, proches de la voix, et les fréquences sensibles, dûes à la saturation de l'espace physique.

1. Les fréquences pures et audibles ( 500Hz à 4000Hz ) interviennent de manière indéfinie car elles n'ont pas d'origine fixe et n'ont pas d'extinction naturelle. Ces fréquences sont donc considérées comme apparitions sonores artificielles et peuvent néanmoins "agresser" l'oreille par leur clarté et leur double sens : signal et bruit (un signal est un son accepté par l'oreille, là où un bruit est un avant-signal - état d'un son, avant sa reconnaissance).

2. Les fréquences sensibles ( 40Hz à 500Hz ) ne sont pas audibles dans le sens où elles ne sont pas reconnues par l'oreille mais par la vibration du corps récepteur - tout corps résonant - ces fréquences sont donc à considérées comme vibratoires car elles sont stimulées par la saturation de l'espace physique.

L'autre approche du feedback, et qui pourrait se définir sans unité de mesure comme la plus intuitive et "musicale", est l'enveloppe, résonance de toutes les tonalités possibles dans un espace physique - lieu - comprenant toutes les altérations sonores possibles liées à l'architecture.

L'enveloppe donne un sens au son ( bruit – signal ) car elle représente l'expérience du musicien avec la matière sonore et le lieu dans lequel il travaille. Le musicien utilise l'enveloppe pour composer l'espace avec les sons qu'il détecte et jouer de ces sons là ( intervalles, fréquences, répétitions, nuances, timbres,... ).

R.A.F.[74]

Action en retour d'un effet sur le dispositif qui lui a donné naissance, et donc, ainsi, sur elle-même. C'est à dire que la valeur de sortie ( dans une époque antérieure[75] ) fait partie des éléments de la commande du dispositif. La discipline qui étudie systématiquement les rétroactions est nommée enregistrement[76]. Les rétroactions sont très importantes dans de nombreux domaines car une rétroaction positive amplifie le phénomène, une rétroaction négative le réduit, provoque un amortissement. La rétroaction peut avoir un effet variable ( parfois positive, parfois négative ) selon les conditions et notamment selon le délai de transmission – latence correspondant à la notion de retard - et l'inertie du système, ce qui induit des effets très variés ( cycle, comportement chaotique, etc…).

[77]

Dépliage

La démultiplication[78] du geste est décomplexifié mécaniquement pour donner une forme singulière chargée de démultiplication – un geste suffit…

« Les tables servent pour poser des magnétophones»

Gilles Deleuze – Felix Guattari, L’Anti-Œdipe

Deuxième Partie

De l’Intime
« Je suis né en 1969, année érotique »

La question de l’image est donc la reconnaissance de celle-çi par l’expérience optique de la dimension magnétique – parcours optique d’une dimension magnétique de l’image, œil magnétique. Pasolini utilise dans Medea un D.I.L. de l’image à travers le montage, montant préalablement l’image d’une tour de fortification dont un des murs est noirci par le feu. Plus tard dans le film, il monte l’image de l’acte servant à noircir le mur. Son expérience poétique est signifiée par un déplacement de forme au sein même de la forme de narration[79] filmique, envisageant la cinématique de défilement dans une gravité à la fois linéaire et déplacée. Dans cette diagonale s’inscrit le monde argenté, la reconnaissance du déplacement de la forme dans la forme, celle-çi curieusement affiliée[80] à la reconaissance de l’image de manière identitaire – la signature de l’artiste.

Le travail sur la cinématique de défilement est intimement lié au travail sur le son car elles engagent toutes deux la dimension spatiale et temporelle du corps dans toute sa complexité de production et de dépense, il est de même pour l’origine et le langage d’origine – langue maternelle, expériences des corps d’une dimension à l’autre, du berceau à la mort[81], un univers où le corps dessine son propre langage, son montage. Le défilement implique donc une notion superficielle et mécanique du geste :

le plan manuel[82]

Le geste du filmeur dans ce type de processus est comparable au geste du performeur ou du travailleur dans des processus homologiques. Il s’agit maintenant de communier ces gestes par l’outil documentaire afin de comprendre les principes qui nous poussent à désirer la forme poétique voire artistique dans sa fabrication, mais c’est au dehors du geste que se trouve la révélation d’une forme, c’est encore au dehors que le travailleur peut la nommer. Ce dehors existe par le montage, en alignant des analogies les unes après les autres, nous pourrions dire que le montage est la part d’érotisme du langage vivant et c’est à l’intérieur même du montage que se crée l’expérience érotique de la reconnaissance d’une image, par son mécanisme et sa volonté de s’inscrire dans la création de formes. Nommer voudrait dire, produire et dépenser l’origine de la forme et tout l’intérêt dans une étude de ce type là est de comprendre la notion de travail comme désir de procéder mécaniquement à la disparition de la forme d’origine. Dans le domaine de l’art, la réinvention est une forme expérimentée de manière sensible et technique, à partir de plusieurs formes préexistantes.

Innombrable

La topographie est déterminée par une expérience démesurable.

On nagra [83]

Union de la dépense et de la production dans la forme Nagra, enregistreur analogique inventé par l’ingénieur polonais Stefan Kudelski. No Name’s Land : sur l’enregistreur analogique Nagra nous pouvons lire deux noms principaux, Nagra & Kudelski, cette cohabitation indissociable détermine l’utilité spécifique de la machine enregistrante ainsi que la désignation individuelle de son inventeur ( Pile et Face ), la valeur d’usage de la machine est donc complexifiée par la présence dérivée d’une autorité – l’auteur ou la signature. Cette analogie du hasard m’amène à penser que cette enregistreuse est rendue utile dans l’usage de sa dépense ou du Nouin, Noyes, +, ∞ ( mouvement horizontal et vertical de la tête, donnant simultanément un sens d’affirmation et de négation ). Cette forme est déterminée par la perte de sa production. Un troisième nom s’ajoute pour désigner l’origine de fabrication de la forme, Made in Switzerland, donnant ainsi une valeur économique rajoutée. La trinommie usage – autorité – échange permet ainsi à l’utilisateur de comprendre l’espace de travail dans lequel il agit.

[84]

Encore, pourrions-nous ajouter – après échange de bon procédés avec l’artiste amie – le schéma d’une onde sinusoïdale afin de représenter l’autre fonction de la machine, celle de l’enregistrement magnétique du temps et de l’espace autour de la machine - c’est à dire de la possibilité de retrouver à tout moment le temps et l’espace – l’enveloppe enregistrée. Nagra n’est pas uniquement une machine enregistreuse automato-centrique de sons mais elle enregistre le de-hors - l’enveloppe dans lequel les sons sont enregistrés, elle mémorise de manière chronologique – le quartz - le contexte sonore – effet de cristallisation - il est donc tout à fait envisageable de retrouver l’époque et le lieu de l’enregistrement tel la cuisson d’une poterie antique ou d’un pain. La crête ou le plus haut point d’une onde électromagnétique, correspondante à la cristallisation de l’enregistrement de l’information , est reproductible dans sa répétition grâce à sa fonction d’onde sinusoïdale, elle est donc bien lisible à n’importe quel temps donné.

Encore 1969, une voix radiophonique nous dit un petit pas pour l'homme, un saut de géant pour l'humanité, mais moi je voudrais entendre le son, le son de la lune, le son sur la lune, son enveloppe sonore et non cette voix humaine de l’identification[85]. L’image sans adresse, voix sans adresse, elle est image à l’image, elle est montée sur l’image, montage, à ce jour, l’image reste l’épreuve scientifique de l’enregistrement, la preuve que l’on déplace l’énergie d’un point à un autre, je n’en dirais pas plus… « Un bruit frappa mon oreille tel que l’agitation d’une robe flottante et d’une marche à pas lent sur des herbes sèches et frémissantes… » Je ne l’entends pas.

Flux

0123587187454684354643468444643542549876694846 et pourquoi pas zareugyzteiègszdfç!ye(tyhos!erth!rtzret STOP! Je m’appelle Zret. Il est 23:24 jeudi 6 aout 2009 et je m’appelle Zret, je ne m’appelle pas Nicolas Alexandre Gerber mais Zret et quelques minutes plus tard,

1658464646498465646546898564 STOP! je m’appelle 64 ou 564 ou 8564, peur? Je me présente comme 8564, pourquoi aurais-je peur, il est grand temps de remplacer le miroir comme unique réference technologique, de l’identification, l’identité par l’adresse, le nom par une forme empruntée du temps, un pointage, une reconnaissance vocale, 564 est un nom dans un intervalle existant, un nom concret non-identifié, un nom indirect libre.

L’enregistrement est une mauvaise idée[86], mais toute mauvaise idée est bonne.
Action / Contraction

Pointe de Pen-Hir, Bretagne - France / Amsa Dong, Séoul - Corée du Sud. Titre : Procédé archéologique du désir / 21 minutes Pointe de Pen-Hir, Bretagne - France / Amsa Dong, Séoul - Corée du Sud - 2008

Concept (résumé) : la performance faite en Corée du Sud, le 3 septembre 2008 est un moule expérimental d'une mesure que j'ai fait le 23 août 2008 des alignements mégalithiques de Lagatjar à Pen-Hir ( 2500 –J.C., Bretagne, France). Par conséquent j'ai renversé le nord avec le sud 35° et adapté l'échelle au théâtre zéro (théâtre de performance à Séoul ), un pas = un pied : CONTRACTION. Je me mets dans un désir archéologique d'où j'étais et d'où je suis mais également la relation incertaine entre le bruit et le visuel, le masculin & féminin, l'action, la contraction. Le retard comme chemin expérimental vers le passé et le maintenant, un intervalle où tout est rendu possible. fabriquant une boussole avec du liège, une aiguille, un aimant, une cuvette rempli avec de l'eau, pour trouver nord 35° et renverser la situation (sud 35°), tendre une ficelle et commencer à imprimer avec une craie chaque Lagatjar (pierre) - étape par étape - sur le sol et « danser » avec des chaussures de golf ?

Golf ? J'arrive le 29 août 2008 à Séoul avec des chaussures de golf - je ne sais pas vraiment pourquoi je les ai prises avec moi, peut-être pour leur bruit sur sol - et alors, je suis allé rester dans l’atelier de mon ami Moon Jaeseon - artiste et performer coréen - qui vit près d'un complexe de golf, j'ai passé plusieurs heures à filmer et enregistrer les balles de golf dans le filet - celà m'a incité à penser à la rétroaction visuelle et à la musique d'ordinateur aléatoire - je mélange le bruit des chaussures à la vidéo du complexe de golf - rythme entropique d'un orchestre de balles frappées… pour créer mon propre espace avec un enregistreur analogue Nagra IV-L. Je commence le processus archéologique dans l'espace que je désire…

Amsa-Dong ? Avant la performance je me suis trouvée à Amsa Dong (6500 –J.C., Séoul), au terminus du métro n°8. J'ai filmé une cible et d'autres documents que je pouvais trouver sur l'emplacement des ruines néolithiques. Amsa Dong était pour moi la matière actuelle et intime que je pouvais employer pour la performance afin de créer un rapport entre où j'étais - les alignements mégalithiques de Lagatjar en France - et où je suis - Séoul, Corée du Sud. L'origine de la perte d'origine, ouvrir le passé ; ouvrir le maintenant… La pièce de performance " contraction "est ainsi un processus mécanique, une copie ou une reproduction expérimentale du passé… Amsa-Dong est un contrepoint de Pen-Hir le désir d'indiquer une forme ici en Corée du Sud, le théâtre est un endroit de représentation, de reproduction, Pen-hir est l'origine,le théâtre est la perte d'origine - ARCHÉOLOGIE ; SPORT - abstraction d'un corps projeté dans le temps et l'espace.

[87]

La valeur courage

LXXXVI

Dist Oliver: «D'iço ne sai jo blasme?

Jo ai veüt les Sarrazins d'Espaigne,

Cuverz en sunt li val e les muntaignes

1085

E li lariz e trestutes les plaignes.

Granz sunt les oz de cele gent estrange;

Nus i avum mult petite cumpaigne.»

Respunt Rollant: «Mis talenz en est graigne.

Ne placet Damnedeu ne ses angles

1090

Que ja pur mei perdet sa valur France!

Melz voeill murir que huntage me venget.

Pur ben ferir l'emperere plus nos aimet.» [88]

Des Archives internationales des Souffrances corporelles, dressant l'inventaire de toutes les sensibilités du corps humain et des méthodes employées dans le processus de chaque souffrance, représenteraient une œuvre véritablement internationale : car il n'y a pas, dans le monde, un seul groupe humain qui ne puisse apporter à l'économie une contribution originale et courageuse. Et de plus, il s'agit là d'une cause commune et immédiatement accessible à l'humanité entière, dont l'origine plonge au fond des millénaires, la valeur courage reste et restera toujours actuelle et la disposition générale permettrait, mieux que d'autres moyens, parce que sous forme d'expériences vécues, de rendre chaque homme sensible au désir, à la fois intellectuel et physique, qui l'unit à l'humanité tout entière. L'économie serait aussi éminemment apte à contrecarrer les préjugés de valeur, puisque, en face des conceptions de valeurs qui veulent voir dans le travail de l’homme un produit de son corps, on montrerait au contraire que c'est l'homme qui, toujours et partout, a su faire de son corps un produit de ses souffrances et de son cœur.[89]

La forme désirée de la souffrance d’un corps sous forme de valeur courage est apparentée à la notion de dépense représentée dans la forme travail[90], force intelectuelle et physique du corps devant le danger[91] de la production permettant l’équilibre des souffrances et des plaisirs. Il n’y a pas de valeur moins mesurable que celle-çi, la valeur d’exhaltation du vivant dans sa tension vive et ardente, de l’énergie du corps aussi ancienne que le corps lui-même – avant l’angoisse de l’homme-savant devant sa mort, mais là où l’homme connaissait déjà les limites de sa fin et de sa retraite mortelle[92] – de sa disparition, danger où seul le courage peut défier l’angoisse. La représentation de cette douleur de l’homme-savant n’est donc pas l’origine de l’art mais bien sa fin ultime, fin d’une perception désirante – érotique de l’homme face à sa solitude mortelle. L’art, tel que nous l’entendons aujourd’hui de manière savante apparaît donc par fatalisme, par la conscience du manque de cœur-age de l’homme, aporie de la survie de l’espèce humaine - la forme confuse de notre catastrophe inavouable. N’oublions pas que le cœur du courage a été remplacé par la gloire nommée valeur exceptionelle par la Cour – ou plus haute Autorité - dans la mesure où elle pouvait récompenser l’énergie ou le mépris du travailleur devant le danger et pour encourager la souffrance de l’homme dans sa production, ceçi dans un but de spéculation des valeurs d’usage.

L’art, dernière position moralement et habilement excentrique, exposition avant la déstabilisation complète des sens, nous donne l’illusion de posséder ce que nous savons comme déjà perdue : l’ignorance de la disparition de toute forme de désir. Mais que serait notre civilisation sans cette pénible et indispensable exscience du désir, de connaître la fin ultime de nos ressources humaines ; nous prenons garde de ne pas perdre ce qu’il nous reste afin de gagner par peur et par volonté de préservation de notre espèce, une part invisible de ce que nous ne voudrions pas salir :

Dirt représente la forme de

DIspaRiTion Sale = le désir = le corps = le courage

contre Art, la forme d’

AppaRiTion Propre = le regret = l’objet = la crainte

La solitude dans le regret de l’absence de l’autre, la cause du mal-de-mort, ce qui pourrait bien caractériser l’art, contre la retraite mortelle, expérience de valeur privative non classifiable ni mesurable économiquement et encouragée par le désir, celle-çi contre l’autre échangée pour sauver sa peau.

La Retraite, une distance,

la solitude, un regret de l’absence, etc…

L’objet propre de l’art contre la décadence du corps sale – Dirt, car il n’y a pas de forme sans matières, imprimées sur les mains ou sur l’esprit du corps dans sa retraite, quel que soit la distance entre lui et l’autre, la matière est toujours révélée sur le corps du souffrant : transpiration, saleté, émotions, fatigue, lucidité, concentration, sensibilité, aspérité, position, crampes, couleur, graisse, sècheresse, maux, gouttes, bruits, brûlures, égratignures, souffle, abscès, corne, ampoule, cassure, sourire, hallucinations, son, mots, désir, plaies, froid, chaleur, constipation, irrégularité, proéminence, rugosité, saillie, etc… Toutes les ressources humaines inhérentes à la souffrance, du moindre geste aux limites du support corporel sont des apparitions disparaissantes ou désapparitions que l’art se garde bien de ne pas évoquer et que les recherches sur les arts plastiques ont tenter d’observer dans la découverte de tout ce qui n’a pas été conservé.

[93]

Père

Femme Voulait-il avoir des enfants?

Homme Écoute je ne sais pas, soit je ne me souviens plus de sa réponse, soit de lui avoir même posé la question. En retrouvant des bandes magnétiques de 1957 – il avait alors 24 ans – des lettres sonores qu’il envoyait régulièrement à ses Parents à Zürich en Suisse, j’ai senti en les écoutant qu’un grand doute le hantait dans sa relation avec ma mère : soit il restait au Perou sans réel engagement soit il rentrait en Europe pour recommençer une nouvelle vie, se mariant avec elle dans l’idée de fonder une famille… Je ne sais pas si j’ai répondu à ta question…

Femme Le Père où, ce n’est pas oui ou non mais tu as répondu à ma question

Mouillage

La saleté implique une appartenance déthésaurisée de l’objet de ce monde, elle est une extension de l’empreinte du temps et de l’espace d’exposition, telle la performance, elle est caractérisée par une minceur et fragilité plastique de la forme représentée, fragile dans la forme et courageuse dans la position de représentation qu’elle engage. Ni pure ni impure, elle est violente et créative, érotique et pornographique, chaude et froide, laide et belle, rouge et noire, elle commémore l’expérience polynomique de l’art dans son déchet, cochonnerie, saloperie, encrassement, impureté, sordidité, malpropreté, grossièreté, ordure, merde, crotte, crasse, immondice, gadoue, laideur, méchanceté, vacherie, vilenie, bassesse, rosserie, obscénité, vermine, puces, forme artistique chargée de la préhistoire de l’homme dans sa souffrance, modèle dialectique servant à désapprendre notre instruction, ne servant pas de preuve ni de renseignement, la saleté colle à la peau non par peur de l’informe, mais par désir érotique - fluctuation de flux dont l’économie s’approprie si bien les principes. Trouble-forme invisible et pénétrante des corps et absence de netteté, dangereuse, mal fondue, une sale affaire ou sale histoire de l’art, chose sans valeur, une forme beaucoup trop. Une forme dont on voit son geste impur et non sa belle fin, semble nous troubler par son impudeur si corporelle que nous tentons de lui échapper. C’est encore dans cette faille que survie la forme, le souffle éternel est donné à l’art de la disparition, de l’œuvre du corps fixée au moment de sa distance, et quel serait l’infime geste capable de faire paraître une forme si violente ? Le corps mouillé par la pluie, souillé par le sang de l’animal, marqué par le charbon provenant du feu, imprimé par l’image d’un mortel ou d’une victime inconnue, le corps répond par courage, par cœur, par oral, corps accidenté sur le chemin dans lequel le corps s’inscrit[94].

Une efforme… [95]

Mr. and Mrs Plicity have two sons, how did they call them?

Ruines

Pour qui contre qui [96] adresser un film au public? Dans l’obscurité, reflets des ondes acoustiques, réferences lumineuses, s’assoir, entendre les corps dans le volume, la conscience[97] d’une assemblée, la visibilité des flux lumineux, réflexion acoustique, le noir est une réference sonore, le luxe de la salle obscure rassemble par dissimulation. Le phénomène d’apparition se traduit en images, des sons décodés en images par contraste, nous gardons en nous mémoire de la distance, la juste distance, égale au volume d’air dans la salle, égale par réflexion acoustique. Les ruines sont aveugles. Les valises transportent du son dans le cadre pour que les yeux mouillent, c’est le principe du cinéma, un coffre d’amarrage pour l’œil, le cadre familial, par principe humaniste, il rassure le spectateur.

L’artiste est d’abord un sauvage avant d’être un artiste. Le film montre un sauvage, il sera rendu civilisé par l’expérience du trouble, c’est un film à propos de la figuration à son état sauvage.

measuring makes you…

replace space with time…

I'm not talking about any abstract toughts at the moment 

but more the anthropocentric relationship to the act of measuring things around us

you can measure anything, 

I would take the example of measuring 

a certain amount of movies to watch for example :

let's say you have 1549 movies to watch, 

each film has its own duration, 

from 10 second to 120 minutes (standard duration)

that makes 1549 movies to watch with an unknown global time value, 

you could read all durations on the covers and add them to know how much it makes but that's really 

stupid I guess…

so global time equals X but the measure you're looking for is to 

watch all films… It's not exactly the same thing 

because you have to watch'em all and not just count the whole time,

so now we could say that measuring things is first an act of measuring or in this case watching…

So january 6th, I start in the morning to watch the first film taken hazardously in the stack of DVD's and then I continue with the 2nd, 3rd…At noon I watched 10 films.

I go eat a salad and then I go back to watch the11th… wow, around 4pm, 

at the end of the 12th, I feel a bit sick, there's no good film for the moment… 

But I'm keeping watching a bit disgusted till 8pm… 

This example of 1st day work has to be repeated till the end of the 1549 films serie… Actually it's not possible to do it straight…

So July 3rd after having watched 568 films and made 2 travels, one to Marseilles and the other to Nebraska, I decide to continue the watching…

I'm totally depressed and I really don't see the point of making  this experience… totally stupid, measuring the amount of films being watched… for what?

This stack[98] of films is a body, a complex body made of thousands vibrations, memories, lights, sounds, directors, actors, lives, languages, bodies, dogs, shoes, roads, politics, measurements… first I measured it with my eyes,

my ears and the intelligent body activity of watching audio & video,

but after a while time has replaced my body or I'd rather say, unwittingly

I do not know anymore what I'm exactly measuring, a monstrous body of images & sounds! Impossible to do it!

Or maybe what it could be : I'm measuring my own capacity of exhaustion[99], the limits of what I can bear… Actually I'm measuring myself!

A the end of 6 months 11 days and 3 hours 45 minutes 10 seconds I finished the whole set of DVD…

More, 

if you start to measure something, at one point trough the experience of measurement you have replaced space with time, could be also the other way around - jet lag for example, so to come back to simple measures, if I measure a cat in minging oil for example, I don't really care about her length, difficult with oil on my hands though, but I start to feel a strange and strong relationship between her and me, far beyond the access of space nor time, but I replaced the simple idea of space by the simple experience of what I'm experiencing at this precise moment… If we add this value to measurement that means that if a cat is 1 foot long and I took 45minutes to measure this length - because of the oil, the cat is actually 1 foot and 45 minutes long…

So to end this…

The amount of DVD's is 1549 films and 6 months 11 days and 3 hours 45 minutes 10 seconds and so on… that makes arouns 1549 films & 1062987 hours knowing that the global time of films - X - was around 30980 hours,

far away in time…

measuring with you

makes me…

measuring you

makes me

measuring

makes me

measuring

me

me

me.
Ce concentrer sur ceux qui épargnent le moins.

En attendant la neige, une caméra descend et frappe

Le porteur de tige marche

Le barman fait le cocktail avec les deux mains écartées

Dans le jardin public une femme lit

Le vieux à la canne sur un banc fait un signe

La mère fait signe à

son fils de monter sur

elle

L’eau se fabrique à la

source

Le chat meurt devant mes

yeux deux fois

Dans une salle de bain au milieu de la

nuit

in-ouïe

L’image,

arrêter de la faire souffrir

L’image d’un arbre perdu

Prendre l’image d’un autre temps

Le temps de l’arbre

Le temps d’après

La rupture

Pourquoi l’image

Archive

Le travaill d’appartenance

A elle – à moi

A vous – à eux – à nous

A lui – à elle

Une image des images

Laquelle

Le travail des images

Faites vos choix

La cartographie

de ce qui nous reste

d’un arbre

une image des images des sons

des enregistrements, des

temps d’enregistrement

faire la lecture du temps

d’enregistrement d’un arbre

d’un arbre perdu

qu’en penses tu ?

faire le travail de lecture

de ces temps d’enregistrement

d’un arbre perdu

retrouver ces images !

L’arbre perdu

Image retrouvée

L’arbre perdure par le travail

Sur ces images

Seul – l’écran pourrait

Tout aussi bien être vide

Pourquoi le remplir avec

Ces images. Un de

Perdu dix de retrouvé !

Le travail des images le

Deuil des images le d’œil

L’œil

J’ai retrouvé, l’arbre

un 28 juillet 2009 après 8 ans

Au Vernet dans les Cévennes
C’est pourtant simple de

cacher le mot simple dans une phrase

I will use very simple words to define simplicity

How could we simply oppose

Simplicity to complexity

I would rather use the word

Complicity but again if

We say that simplicity is

Against complicity that

Means that it is physically

Against it, in other words

Simplicity is the act of

Touching a complicity

Somewhere around the

World – outside…

Écrire sur le col de l’homme

[100]
De Table des Matières

Traduction analogique

La composition est la traduction analogique d'un lieu - ici, la table des matières - afin de proposer des analogies poétiques ou encore des états de perceptions sensibles servant à l'élaboration d'un concept ou d'une partition ( je pars du principe que la composition à partir de signes est vouée à une écriture, voir une parole - parole ritualisée ). La table des matières composée est donc une base de données mémorisables pouvant servir à l'écriture ou à d'autres principes de mémorisation mécanique (composition, partition, enregistrement, montage, installation, plan,...). La partition est un exemple de suite mécanique de signes inscrite dans une forme (la musique, le son,…) et un cadre ( durée, voix, fréquences, timbres, événements, enveloppes, tonalités,…), elle crée un espace à l’interprétation des sons.

DU SUJET À SON POINT D'ÉBULLITION [101]

2013 Journal pour des questions de société

la majorité silencieuse sur l’existence du langage

Langage et évolution. Sciences Pseudonimiques egales La preuve

Rationalisme- je crois ce qui est prouvé

le temps c’est de l’argent, le son c’est de l’or

comment nous positionner intimement par rapport à l’économie actuelle.

La culture appartient à une minorité là ou l’art à une majorité silencieuse.

Fisherman of Lambert’s Bay ( ZA )[102] :

the fisherman must suffer

Where does the white man’s coming from ?

the fisherman is a dead man

4 mois et 55 bandes magnétiques plus tard[103]

[104]

déplacer la gravité

l’œil

l’impuissance de l’image devant le son !

Saving souls

le support de l’effacement : la providence

nous de vous effacer pour le présent

Le mouvement du regard vers le cadre

et non le cadre

la non forme de l’archive

La peau et l’argent de la peau

la peau du chevereau et le chevereau

La cadence déroulement sonore

roulement sonore et décadence

tître pour un tître

Il y a le commencement de quelque chose

Étude de tître pour un tître

Pour en finir avec le jugement de Dieu

1984

Le Tempespace tître

Caporal Infanterie tître

C.R.S. la bataille

1948 la gerbe

Bleu Conte

Tempespace Comte

un mort continue de brûler pârmi nous

Sujet 2080 n

Objet 2008 m

le décolonisateur

2008

SON ENVIRONMENTAL . SOUNDSCAPE . TEMPESPACE

le mot est un temps temps le mot est son

le mot est un espace espace le temps est son

le son est un temps

le son est un espace son le signe est mot

le signe est un temps signe le mot est temps

le signe est un espace son le signe est sens

le est est un un sens le son mot signe

le un est un est mot le son dit son

le un un est est dit le son mot le dit

le est est un un mot dit le son

est le un est un dit son le mot

un est le un est signe signe signe

sens sens sens

UN

SON

UN

MOT

UN

SIGNE

UN TEMPS UN ESPACE

La Chair et l’argent de la Chair

Un dit gêne Rätsel Un, deux Stable Stable Stable

Sois dit sans trois passes lent Cable Cable Cable

Un dit fort mon c’st un Vase Vase Vase

Sois douce mort deux quarante quatre Lost Rost

T’habites au L’appel du St général Cost Chair

44 C.A.R.1.9.4.8. Artgens – Art

T’es laid Se Me te Re Le Argent gens Ar

Soit pousse Peu Seu teu Reu Ar Ar Argnet

N.IC.H.T C.O.V.E.R t peinture de la Chair

C’est indifférent comme retour à la normalité

il se vaut le maître des genres. Retour à l’Anormal

Reu Tour de pensée à les Tours-Alençon

Céré Momie D’esclavage

Tombeau de la Chair – Signification

Rotative

Un depérateau route de sens laborieux

physique – guerrière – Peste – le Rat

Chat-la-Ratte – FEEDCAT – nourrir le

dos – c’est un festival !

ALLAH A l’Anormal

normal Allah

Judéochretiennetépolitique

DIEU Discométrie

Oreille Allahphonie phonopolis

Judéophonie

phonopolitique

PRINT A juste tître

il faut se lasser de l’image

pour qu’elle soit juste une image

THINK OR

D

I’M VERY SAD AND VERY SHOCKED FOR THIS TERRIBLE CRIME

L’expérimentation d’être un artiste expérimental : UN NEZ FORT

le rêve d’arrêter le temps

[105]

le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle un document le pain moderne le pain le souffle un document le pain le souffle le pain moderne le pain le feu le pain le souffle sel le pain sel dit le souffle le pain le p le souffle le p le pain sel dit le par le dit le pain le p le souffle le p le pain sel dit le par le dit le pain le sel dit le souffle le pain un feu é dit le feu le feu souffre le souffle le feu é dit le pain pain moderne par sel dit le feu le pein le le le le le pain moderne de l’univers. Oh dit le mm le moderne o dit le feu et dit le pain édit le pain sel par moderne par par sel feu dit sel dit feu sel le souffle du souffre de l’eau feu; sel dit. le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle un document le pain moderne le pain le souffle un document le pain le souffle le pain moderne le pain le feu le pain le souffle sel le pain sel dit le souffle le pain le p le souffle le p le pain sel dit le par le dit le pain le p le souffle le p le pain sel dit le par le dit le pain le sel dit le souffle le pain un feu é dit le feu le feu souffre le souffle le feu é dit le pain pain moderne par sel dit le feu le pein le le le le le pain moderne de l’univers. Oh dit le mm le moderne o dit le feu et dit le pain édit le pain sel par moderne par par sel feu dit sel dit feu sel le souffle du souffre de l’eau feu; sel dit. le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle un document le pain moderne le pain le souffle un document le pain le souffle le pain moderne le pain le feu le pain le souffle sel le pain sel dit le souffle le pain le p le souffle le p le pain sel dit le par le dit le pain le p le souffle le p le pain sel dit le par le dit le pain le sel dit le souffle le pain un feu é dit le feu le feu souffre le souffle le feu é dit le pain pain moderne par sel dit le feu le pein le le le le le pain moderne de l’univers. Oh dit le mm le moderne o dit le feu et dit le pain édit le pain sel par moderne par par sel feu dit sel dit feu sel le souffle du souffre de l’eau feu; sel dit. le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle un document le pain moderne le pain le souffle un document le pain le souffle le pain moderne le pain le feu le pain le souffle sel le pain sel dit le souffle le pain le p le souffle le p le pain sel dit le par le dit le pain le p le souffle le p le pain sel dit le par le dit le pain le sel dit le souffle le pain un feu é dit le feu le feu souffre le souffle le feu é dit le pain pain moderne par sel dit le feu le pein le le le le le pain moderne de l’univers. Oh dit le mm le moderne o dit le feu et dit le pain édit le pain sel par moderne par par sel feu dit sel dit feu sel le souffle du souffre de l’eau feu; sel dit. le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle un document le pain moderne le pain le souffle un document le pain le souffle le pain moderne le pain le feu le pain le souffle sel le pain sel dit le souffle le pain le p le souffle le p le pain sel dit le par le dit le pain le p le souffle le p le pain sel dit le par le dit le pain le sel dit le souffle le pain un feu é dit le feu le feu souffre le souffle le feu é dit le pain pain moderne par sel dit le feu le pein le le le le le pain moderne de l’univers. Oh dit le mm le moderne o dit le feu et dit le pain édit le pain sel par moderne par par sel feu dit sel dit feu sel le souffle du souffre de l’eau feu; sel dit. le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle un document le pain moderne le pain le souffle un document le pain le souffle le pain moderne le pain le feu le pain le souffle sel le pain sel dit le souffle le pain le p le souffle le p le pain sel dit le par le dit le pain le p le souffle le p le pain sel dit le par le dit le pain le sel dit le souffle le pain un feu é dit le feu le feu souffre le souffle le feu é dit le pain pain moderne par sel dit le feu le pein le le le le le pain moderne de l’univers. Oh dit le mm le moderne o dit le feu et dit le pain édit le pain sel par moderne par par sel feu dit sel dit feu sel le souffle du souffre de l’eau feu; sel dit. le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle un document le pain moderne le pain le souffle un document le pain le souffle le pain moderne le pain le feu le pain le souffle sel le pain sel dit le souffle le pain le p le souffle le p le pain sel dit le par le dit le pain le p le souffle le p le pain sel dit le par le dit le pain le sel dit le souffle le pain un feu é dit le feu le feu souffre le souffle le feu é dit le pain pain moderne par sel dit le feu le pein le le le le le pain moderne de l’univers. Oh dit le mm le moderne o dit le feu et dit le pain édit le pain sel par moderne par par sel feu dit sel dit feu sel le souffle du souffre de l’eau feu; sel dit. le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle un document le pain moderne le pain le souffle un document le pain le souffle le pain moderne le pain le feu le pain le souffle sel le pain sel dit le souffle le pain le p le souffle le p le pain sel dit le par le dit le pain le p le souffle le p le pain sel dit le par le dit le pain le sel dit le souffle le pain un feu é dit le feu le feu souffre le souffle le feu é dit le pain pain moderne par sel dit le feu le pein le le le le le pain moderne de l’univers. Oh dit le mm le moderne o dit le feu et dit le pain édit le pain sel par moderne par par sel feu dit sel dit feu sel le souffle du souffre de l’eau feu; sel dit. le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle un document le pain moderne le pain le souffle un document le pain le souffle le pain moderne le pain le feu le pain le souffle sel le pain sel dit le souffle le pain le p le souffle le p le pain sel dit le par le dit le pain le p le souffle le p le pain sel dit le par le dit le pain le sel dit le souffle le pain un feu é dit le feu le feu souffre le souffle le feu é dit le pain pain moderne par sel dit le feu le pein le le le le le pain moderne de l’univers. Oh dit le mm le moderne o dit le feu et dit le pain édit le pain sel par moderne par par sel feu dit sel dit feu sel le souffle du souffre de l’eau feu; sel dit. le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle un document le pain moderne le pain le souffle un document le pain le souffle le pain moderne le pain le feu le pain le souffle sel le pain sel dit le souffle le pain le p le souffle le p le pain sel dit le par le dit le pain le p le souffle le p le pain sel dit le par le dit le pain le sel dit le souffle le pain un feu é dit le feu le feu souffre le souffle le feu é dit le pain pain moderne par sel dit le feu le pein le le le le le pain moderne de l’univers. Oh dit le mm le moderne o dit le feu et dit le pain édit le pain sel par moderne par par sel feu dit sel dit feu sel le souffle du souffre de l’eau feu; sel dit. le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle un document le pain moderne le pain le souffle un document le pain le souffle le pain moderne le pain le feu le pain le souffle sel le pain sel dit le souffle le pain le p le souffle le p le pain sel dit le par le dit le pain le p le souffle le p le pain sel dit le par le dit le pain le sel dit le souffle le pain un feu é dit le feu le feu souffre le souffle le feu é dit le pain pain moderne par sel dit le feu le pein le le le le le pain moderne de l’univers. Oh dit le mm le moderne o dit le feu et dit le pain édit le pain sel par moderne par par sel feu dit sel dit feu sel le souffle du souffre de l’eau feu; sel dit. le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle un document le pain moderne le pain le souffle un document le pain le souffle le pain moderne le pain le feu le pain le souffle sel le pain sel dit le souffle le pain le p le souffle le p le pain sel dit le par le dit le pain le p le souffle le p le pain sel dit le par le dit le pain le sel dit le souffle le pain un feu é dit le feu le feu souffre le souffle le feu é dit le pain pain moderne par sel dit le feu le pein le le le le le pain moderne de l’univers. Oh dit le mm le moderne o dit le feu et dit le pain édit le pain sel par moderne par par sel feu dit sel dit feu sel le souffle du souffre de l’eau feu; sel dit. le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle le pain moderne le souffle un document le pain moderne le pain le souffle un document le pain

l'homme[106]

Pour palier à l’obscurité du rituel documenté, il s’agit de traduire geste avec humour et légereté, cherchant les principes les plus archaïques possibles, déplacer clairement la forme en jeu vers le jeu des formes, jouer de sa mécanique combinatoire, faire danser et souffler, soustraire sons directs qui par leur gravité et résonance perpétuelle, décadent volontairement l’image vers la plus haute obscurité. Le pain cadre à quatre coins délimités par farine, levain, souffle et univers – le pain souffle, soufre et souffre crystal par eau et feu, pain porte manteau, faux-ami, matière adultérée, pain valise portant les sons d’un autre temps, science-documentaire, volant, voix synthétiques, cérémonie de souffle quotidien, voilà notre marée…

Langue

Céline Boucher j'ai réalisé beaucoup plus tard, après que je t'ai rencontré, ton nom de famille : Gerber (prononcé jerbère), c'est comme ça que tu le prononces?

Nicolas Gerber non, Gerber (prononcé guerbère)

Céline guerbère, quand j'étais enfant il y avait les petits pots, chez nous on disait les petits pots Jerbère et j'avais pas fait le lien

Nicolas ça rien à voir mais c'est la même famille, enfin c'est une (nom) famille très courante en Suisse, il y a gerber (prononcé jerbé) en français, empiler, tu empiles le foin, tack tack (to stack), mais ça vient de Gerber (proncé guerbère) en allemand, ça vient de l'allemand, qui est le tanneur, celui qui travaille la peau[107]

Céline ah ok

Nicolas Gerber c'est le métier de tanneur, la tannerie, l'odeur de l'ammoniaque, ça vient de là

Céline et toi quelle association tu y fais?

Nicolas il y a aussi Gerber (prononcé jerbé) – rire - mais oui, il y en a trois, c'est ça que j'aime bien dans ce mot, trois significations culturelles, éthymologiques…

Chaise

Combining elements pratiquable utile et agréable

Choisir entre la lune et la chaise expérimental fabrication

Subjectif amovible

Empirique So & So taille de l’homme portable Et pas seulement

Verre Légereté Humour spéculation (luxe)

Écriture dans le temps de la performance Précieux artisanal (travail)

La perte partition Champagne instrument unique Histoire

Don Pain Et industriel

Musique Quotidien Nom de l’artiste

L’impossibilité Accueil Adresse Religion

Absence Privé fétichisme

La tristesse Art La Bonne Heure Son Lieux

Douleur tube Feldman Ton Le Bois Résine

Ma femme WC La chaise Radio Marseille

Symétrie impaire Soudure Artaud Le nombril Longue

Dessin? VB Amovible Budget

manufacture Entreprise XD et la vente aux enchères

Disparition Anonymat (une) chaise (est) estimée (entre)

Chute à partir de 7000€ et 12000€

Casse Destruction Discipline Frontière Limite Instant la coproduction

En attendant la neige Une chaise sert pour s'assoir Dis une chaise

En attendant une chaise dit Serge Gainsbourg une chaise

L'Hôte offre Une chaise est une chaise dit Jean Luc Godard

L'invité s'assoit sur la chaise Le sentiment d'avoir perdu quelque chose

S'assoir sur une chaise avec du pain On ne perd pas sa chaise

La chaise est un théâtre une chaise à l'envers n'existe pas une chaise est un

c'est comme un livre à l'envers homme

un homme est une chaise

l'Assise … Rupture

[108]

Oral

L’existence des photographies de l’homme, dans la période de l’enfance à l’adolescence. Ces prises de vue photographique réalisées dans deux principaux contextes familiaux: les célébrations de noël et les voyages en famille lors des grandes vacances d’été. Deux photographies attirent tout particulièrement mon attention depuis quelques années. La première met en scène le visage d’un enfant, quelques jours après la morsure d’une vieille chienne aveugle, des points de sutures par fils s’emparent du visage enflé, du coin de l’œil jusqu’à l’arcade, sur le nez et sur la gauche du visage au-dessus des lèvres - visage d’un enfant barbouillé de chocolat noir fondu? Les yeux mi-fermés – est-ce le soleil au moment de la prise de vue ou la douleur persistante – la photo n’en dit pas plus. Une forme de malaise face à l’outil photographique manipulé par l’homme, mais

La deuxième photographie date des années 70, elle montre deux frères-enfants devant une maison en feu, prise lors d’un voyage en Californie, sur la route, au bord de la route, pour observer le spectacle étrangement violent d’une maison enflammée, ce fut alors que l’homme eu l’idée géniale d’extraire ses enfants d’une réalité chronologique, mais venons-en au concept :

maison en feu = sujet = foyer = famille (temps linéaire)

fils = objets = identifications = signatures (temps magnétique)

À l’inverse de la première photographie, celle-çi pourrait tout à fait appartenir à une série de photo de voyage, mais de par sa mise en scène, elle est à considérée autrement. L’homme, père devenu artiste, substitue ses enfants par des objets d’identification ou de signatures, nous pourrions encore appeler ces objets, des bouées de sauvetage servant à légitimer dans ce cas précis, la perception de l’artiste-père face à l’acte de figuration de la famille. Ces bouées sont à la fois signature du père par affiliation et signature de l’artiste par identification. Ainsi le concept se crée à partir d’une double trajectoire éclatée, l’œil du père converge vers le foyer comme objet de fascination, acte physique et spontané de capture photographique ainsi que fonction paternelle - brûler et protéger sa famille ; mais laissons cette dernière pensée de côté. Une autre trajectoire s’inscrit dans la première par la représentation des fils en tant qu’objet conceptuel servant à reconnaitre le père en tant qu’artiste, au seuil de la perception. Mais venons-en au concept.

Conservation : homme - œil - foyer - père

Consumation : artiste - foyer - l’iœ[109] - homme

La vision se transmet – oral transport

La consumation déplace le foyer vers l’art de recevoir, vision transmise par l’oralité quotidienne de la famille, transmission ou tradition orale[110] de l’œil magnétique servant à lire et enregistrer le magnétisme du lieu et du temps en compagnie de l’œil-sœur. Cet œil myope[111] permettrai encore la vision euriculaire d’une figure familière, dans un éclat ou nul ne peut la cristalliser, ne peut figer ou arrêter l’image, là où encore, l’audition ne serait que dans son état préliminaire de perception, trop contre - contre l’œil, attachée à l’œil, l’oreille reste accessoire d’une vision oculaire, peu à peu, s’en détachant, un mouvement de dessine pour toujours, on ne pourrait l’arrêter.

L'art est une frontière à imaginer et non une terre à défendre, la frontière est l'expérience humaine de tout pass-âge et là, je te rejoins.

Par là, présent, je ne me pose plus la question du son. Fantôme de tous les temps, il se manifeste dans le passage d’une terre à l’autre. Dans la maturité de l’art, il n’est plus question de reproduction de l’œuvre mais d’un passage entre l’état de vie et l’état de mort, l’artiste survit dans l’intervalle des voix possibles.

Les langues…

69[112]

[113]
Neutre

¬ ou l'esthétisme sauvage, le symbole ¬ ( alt + l ) est frappé pour signifier neutre ( s ), il peut-être prononcé par un silence, une respiration, un soupir, un rire ou tout autre expression du language des fleurs.

neutre 1 La non-forme du document ¬. La question n'est pas de définir ¬ mais de comprendre l'appropriation du document ¬ par l'artiste et de sa volonté de le considérer en tant que document. Nous pourrions voir dans ¬ la part maudite de notre société de consumation. Ce que nous considérons comme inutile à notre croissance, voir dangereuse devant l'angoisse du ¬.

neutre 2 Pourquoi sommes-nous amenés à nommer la chose et de la signifier par ¬, mise à part la necessité de se réconforter à oublier la vie, ¬ vient de l'angoisse devant la mort, de cette part de dégénéressence liée à notre être. ¬ n'est pas le résultat d'un processus de production mais un état inhérent à notre excès de vie.

¬ = État

neutre 3 Si nous projetons dans ¬ quelqu'autre façon de rendre inutile son état nous nous rendons maîtres de son état -

neutre 2 toucher ¬ serait comme rendre adulte un enfant en bas âge.

neutre 3 ¬ est la manifestation de l'entre-croissance et - dépense, production et perte.

¬ comme symbole du don

neutre 1 Si nous considérons le hors-cadre économique de ¬, qu'il ne rentre pas dans un concept bourgeois de consumation, il est à comprendre comme excès de la matière qui nous entoure, celle qui ne peut être échangée d'aucune façon, celui qui vient à l’échanger touche à sa perte.

neutre 2 ¬ est une non-forme de l'art, il a sa place comme document et non pas comme œuvre

neutre 1 la logique est de ne pas en avoir

neutre 3 le hors champs de la production artistique est par conséquence ¬.

neutre 2 ¬ est une pression existante. La conscience de recyclage du ¬ n'est qu'une tentative médiocre de valorisation de notre société de consumation et la suite logique de l'idée précaire du progrès.

neutre 1 ¬ est à entendre comme une non-propriété de l'homme, un non-objet, NaN,... ce que nous appelons en d'autre terme l'hétérogène, la poésie, le vent ou la guerre...

neutre 3 L'artiste ne travaille pas à partir de ce qu'on nomme ¬, il travaille à partir de ce qu'il trouve, rencontre, désire... S'il nommais la matière ¬, il exercerait une relation anthropocentrique entre la chose et lui-même et ne serait pas à même de transgresser ce qui sépare l'art de la réalité. L'artiste ne nomme pas la matière, il travaille dans un principe de transgression, c'est à dire au-delà des principes de l'économie générale.

¬ = archive

neutre 2 Je ne peux reconnaitre ¬, il est invisible, insonore, inéconomique.

neutre 1 ¬ est un document par le fait qu'il a sa propre temporalité. Comme l'archive a sa propre temporalité, la seule conséquence d'extraire le document de son temps est lié au désir de celui qui décide de s'en servir à des fins plus intimes. ¬ intime.

neutre 3 L'esthétisme sauvage du ¬ - index - classific-action - repère-toire - uncount-able - comme la farine, le pain, le métal ou tout autre valeur d'usage, ¬ ne peut être comptabilisé.

¬ = notre perte d'usage, notre excédent d'énergie

neutre 4 Buzz, bruit, blanc, flou, saturation, silence, larsen, mégot et capsule - ¬ est un seuil de transgression liée à une mesure, celle du parcours de l'énergie, ¬ est encore un signal, un 0 dB, un appel, un message de conscience - nous devons le terme de ¬ du fait que notre société ne perçoit plus la consumation de manière sacrée mais comme l'aboutissement de nos actes, voir l’esthétisme.

neutre 2 ¬ n'est pas un mouvement mais un état de combustion ou de pression. ¬ est un document de survie, il est aussi écriture comme il se doit de comprendre que l'écriture est une survie. Tout nous donne à confondre ¬ comme une marchandise, de peur de ne plus subvenir à nos moyens, pour nous réconforter de notre puissance de consommation, de l’a-voir - l'erreur catastrophique - ¬ un contre-don, un fertilisateur, engrais théorique, élixir de survie ?

neutre 1 ¬ est une imitation de son contraire, encore ¬ est une vulgarisation de l'objet interdit. La laideur du ¬ devant la beauté de l’œuvre.

neutre 2 Je finirais par la question : pourrions-nous qualifier de ¬, l'objet ayant servit à un sacrifice ?

neutre 3 Le terme de ¬ vient encore du fait que nous avons beaucoup de difficultées à produire de l'énergie de manière autonome, nous sommes sous la tutelle de l'autorité porteuse d'énergie ce qui vient à reconnaitre ¬ comme désir fondamental de liberté et d'autonomie, une sorte de Vas entre notre autonomie de croissance et de dépense intime. ¬ existe pour celui qui le nomme et tente de le contextualiser, qui s’aliène à lui dans un quelconque désir de perte, alors ¬ agit à ses yeux comme échec, libérateur d'énergie inutile, ¬ représente cette part intime où l'on s'abandonne à la mort, la pourriture, la terre.

neutre 2 ¬ nous lie à la terre par sa force manifeste et nous dit :

Christ Viens et touches la terre, toi qui ne sais plus où tu es.

L’effacement ou la destruction de ¬ est signifié par ∫¬ ( alt + shift + b ) + (alt + l), il est à prononcer avec rage et violence.

neutre 1 Est-ce-que la croix de bois, après avoir servi votre cruci-fiction serait de quelques manières ¬. Le fait d’avoir ensuite recycler cette croix de bois en tant que valeur d’usage pour en construire un pont, une maison ou un berceau, n’aurait-on pas commis un des plus célèbres ∫¬ ?

Bataille Pourrons-nous nous rendre les maîtres d’une œuvre si dangereuse ?

Couple de consommateurs dans un supermarché

Femme Le recyclage de ¬ est donc une opération délicate du point de vue de sa charge, sa mémoire - nous pourrions encore envisager un rituel de recyclage ou plutôt un rituel de consumation : il s'agirait de consommer dans la plus grande conscience du contenant et de de son contenu, du support et de son enregistrement, du sujet et de son objet, je m'explique - si j'achetais une bouteille de champagne pour la partager avec des amis, je devrais me rendre disponible à l'observation méthodique de l'objet a en train d'être acheté, le contenu étant le champagne que je partage et le contenant - verre, bouchon, liquide, étiquette, encre, métal, fil de fer... - que je jette, trouver l'équilibre entre l'objet t - objet tonal pour lequel je dépense - et l'objet s - l'enveloppe pour laquelle je ne dépense pas - cette observation étant aussi valable pour l'argent, ainsi je dépense de l'argent pour une certaine valeur marchande, 10 pièces de 10 cents - contenu - et je me déstitue de sa propriété physique, les métaux, le graphisme... - contenant - nous pourrions aussi soulever le fait que le son produit par un objet s serait un caractère essentiel à ne pas ignorer dans un cas de rituel de consumation - le son produit lors de l'ouverture d'une bouteille de champagne, le bruit , les pièces de monnaies dans la poche. Nous ne pouvons omettre comme caractéristiques essentielles de s, toutes les mesures existantes - masse, volume, grandeur, chaleur, odeur, vibration, dynamique, pression, dilatation, couleur, puissance... et bien sûr la mesure la plus excitante et celle qui nous intéresse tout particulièrement en tant qu'artiste, la mesure esthétique de l'objet s.

Homme Si nous considérons donc toutes ces propriétés appartenant à l'objet a, c'est à dire d'un côté l'objet t, celui que je consume par désir, par nécessité ou autre et l'objet s que je reconnais comme l'enveloppe intègre, je me rends conscient de sa signification, ce qui voudrait dire que l'objet s - celui qui finira par devenir ¬ - sera pour ma part, un document ayant servi dans un temps et dans un lieu précis à un rituel de consumation. Nous concluons donc que ce document ayant à priori plus aucune valeur servile porte quoiqu'il en soit une charge ou une mémoire liée au sacré. Cette conscience nous permet d'amener plus loin l'hypothèse que tout document ¬ porte l'emprunte d'un rituel de consumation.

neutre 4 Recyclage, classification, archivage, destruction, déformation, spéculation, sépulture...

neutre 3 Le concept de ¬ est rattaché à notre mort comme celui de produit à notre vie, il ne s'agit pas de savoir comment ¬ peut être injectée dans notre vie par une éco-logique où l'objet se doit d'être servile à nos besoins mais de savourer l'existence de l’échec comme il nous le dit lui-même - il est accidenté, jet-é, violent, sauvage... L’échec est par principe un sujet de perte là où la vie n'a d'utilité que face à sa mort. Dans une société de consumation telle que la notre, l'apparition sauvage de l’échec nous plonge dans une si grande et si violente angoisse qu'elle nous rend assez profane pour croire à sa résurrection ! La fascination de la beauté sauvage de l’échec est d'une si grande violence que l'on préfère supprimer, effacer, détruire à jamais les marques de notre intimité.

neutre 1 Tout comme l'art et à l’inverse des banques, les échiquiers sont des monuments ostentatoires à la Beauté exubérante de notre société de consumation, elles rendent au monde sacré ce que la dépense servile a dégradé, rendu profane.

neutre 2 Forme et raison des échecs dans les sociétés archaïques ?

neutre 4 Le fétichisme d'objet est encore l'action la plus humaine de recyclage d’échec, il est en quelque sorte la solution la plus écopoétique en terme de relation tonalité et enveloppe de l'objet voué à sa perte. De plus nous pourrions dire que l'action humaine est accompagné, à tort ou à raison, de son échec : la parole - celle-çi appartenant au rare forme sourde aux lois du temps. La parole, tout comme l’échec, est l'action la plus écopoétique car le discours ne sera ...

neutre 4 n'a pu terminé sa phrase pour cause de recyclage

neutre 1 ... La parole donne lieu à l'action

Gerber L'objet devient dé-chec / dé-pense inutile au yeux de la communauté, non pas inutile dans une nouvelle utilité réinjectée - l'objet - mais dépossédé de toute forme de vie et de mort, inimaginable selon le concept bourgeois de la digestion des éléments faisant parties de son monde, il ne se nomme plus ou ne se voit plus (il n'y a plus rien à voir) et c'est alors que ce moment, étrangement, prend la valeur de tout l'or du monde réuni pour celui qui lui est prédisposé, au-delà de son appartenance aveugle à cette communauté, là où l'argent ou toute logique n'existent plus, là où l'on pourrait dire sans crainte : manger de la viande de vache morte, et c'est encore dans ce non-instant qu'une autre chose commune peut exister...

Bataille C'est ainsi que l’échec immense de l'activité entraîne les intentions humaines dans le jeu qualicatif de la matière universelle...

Gerber Parlez-vous encore d’échec ?…

Entrée des directeurs de l’obscurité humaine et de la clareté humaine

Doh Non seulement un échec est sans valeur, mais en plus on doit souvent payer pour son traitement. Toutefois, au final, le seul fait de rassembler les échecs individuels les transforment non plus en échecs, mais en ressource.

Bataille sort

Dch Un échec peut être un plaisir sans être une valeur. Il suffit pour cela qu'il soit inutile à l'homme sans qu'il provienne de son travail. Tels sont les bruits, la lumière, les odeurs etc. Une chose peut être inutile et recyclée, sans être ressource. Quiconque, par son recyclage, satisfait ses propres besoins crée un plaisir d'usage personnelle. Pour traiter des échec, il doit non seulement produire des plaisirs d'usage, mais des plaisirs d'usage pour d'autres, des plaisirs d'usage sociales. Enfin, dans un système officiel de recyclage, le travail de traitement des échecs est dépensé utilement et conséquemment ne crée que de la valeur et non du plaisir.

Gerber Comment est le son sur la lune?

Dch Un échec.

Sortie des directeurs

Entrée de L. & N. Armstrong suivi de E-L.S.d.Martinville avec son phonautographe.

Gerber Il est comment le son sur la lune?

Les deux Armstrong interprètent une chanson française bien connue « Au clair de la lune » pendant que E-L.S.d.Martinville enregistre sur le papier.

Quelques années plus tard

Gerber c’est quoi le son sur la lune?

Giovannoni C'est magique, c'est comme un fantôme qui vient chanter devant vous.

Très tard le soir, en rentrant chez lui par la rue d’Aix, Gerber tombe nez à bec avec un gabian dévorant un rat sur le toit d’une BMW 02.

Épicène[114]

Par la présente je m’oppose au masculin et au féminin en neutralisant mon appétit sexuel. La e, le a, l ravage de l’anné 2009. Par la présente je m’exclue de la sone et d’ imag, au qu’un e des deuzes, me spécialisante dans le nœud fermé de la négation, ni l’une ni la utr, dans d’autr langue Fraülein ou débit d’absorbtion spécifique. Par la présente, tout aussi bienne dans le hors que hors le dans, de l’obscurité de la Suisse Romanche au clair de Marseille, en outr, ne me laissante pas analyser, dans lae nuag de gamélane de lea cour javanais transport laes fluxes d’une pointe à l’autre, quatr vingtes Hidden Shows[115] privées comme en 17, comme en 9. Par la présente, ayant dissimulée la feutrine de J.B., la particule sanguine de H.N., la terre de A.K., en provenance de Provence, Languedoc, Cévennes et Camargue, la Méditerranée, ainsi que le bois brûlé et clouté du même A.K., intimes parties obscures dissimulées dans mes valises numérotées de une à neuve - non-domesticated & magnetic ladies…

La fumée est le signe du feu! Arasia de l’epport royel!

Le son de la lune, c’est sonore, me dit-elle, une image à prédire l’avenir, fixant mon regard vers le cadre, je me blesse, et comme par magie décidant tout d’un coup de larguer ce corps froid et malade, je me noye dans l’art de l’incompréhension, image inconsistante de l’île et de l’êlle, ombrageusement vôtre, la liste des espèces du genre est longue dans la mer irrégulière et longuement étroite et dont la forme transparente et osseuse, donne voir à perfection – l’à travers du corps – naufrage corps-image, bouée de réparation voulant laisser vivre . L’appétit vient en nageant – le repos.

D’où vient l’accent? De la rade, de l’arabe, de la mer, de l’eau…?

Je me repose sur la racine à la vitesse du vent.

Tranchant, lourd, courbe, ouvert, l’image serait-elle un çon? Douçeur de ta langue, çan éklat, çan karaktère propre, çon univerçel, traduizible dans toutes nos langues chaudes. Par la présence m’appartiens son son, ton ton, mon mon, nos nos, vos vos, leur leur, leurs leurs, m’appartiens son image. Par le cinéma, je ne m’oppose plus à l’autre bande, neutre, das, the, le, la, magie, présage de réparation – réapparition après disparition – laisser vivre par l’effort, l’erreur de l’image. Le repos.

Par là sous le mât[116] je me repose.

Zone

Il y a des mots qu’on n’aime pas.

Frontière

Lancer un objet

Habitation

Les femmes font les parties basses, les hommes les roseaux

Foyer

Assemblage de documents

Occupation

Porter l’histoire sans la prendre

Valise

L’art de l’histoire – le conte

Lieu

L’œil

Espace

Comme le temps, il tend à disparaître

Temps[117]

Tous les jours le temps, le rapporter sous forme d’observations

Art

Cacher et montrer, montrer et cacher, mais jamais les deux ensemble

Mort

Au cinéma ou dans la vie?

Jouer la mort est une des plus belles préoccupations de l’acteur.

À l’âge de 10 ans, jouer le mort dans un film super 8 - celle d’un vieux savant fou endormi à sa table soudainement poignardé dans le dos par la représentation du Mal. Lorsque le couteau se plante dans le dos, ouvrir les yeux pour montrer à la caméra que le coup est bien senti, puis quelques secondes plus tard, les refermer pour montrer la mort. Le public ferme t’il les yeux pour voir la mort de l’enfant de 10 ans? Expérience cinématographique de la mise à mort, partagée en deux temps distincts, l’œil s’ouvre à la vision, l’œil se ferme à la vision, de l’un à l’autre, un passage[118].

La mort, la lune, nos deux fantômes

[119]

Troisième Partie

Ébauches scénaristiques

[120]

[121]

DE HORS ( of out )

Yang Qing[122] est nu dans l’espace de performance, il tient, le bras tendu, un aquarium en verre rond rempli d'eau, l'eau vibre alors que l'homme est immobile, une tension s’installe entre lui et l’aquarium. La caméra, posée à terre, capte cette situation apparement statique. Le public est disposé autour de l’artiste, impatient ou concentré. Un artiste coréen vient se placer dans le cadre pour prendre des photos. Une ambiance s’installe dans le lieu jusqu’à ce que Yang laisse tomber l’aquarium à terre, se brisant en mille morceau sur le sol où reposaient une culotte et un maillot rouge. La forte tension est dégagé par les sursautements du public. Une décompression…

Filmer jusqu’à hauteur du ventre les passagers attendent le train. Des panneaux publicitaires rendent compte du pays où l’on se trouve, la Corée du Sud. Le train arrive, les passagers dont on aperçoit les visages, descendent et montent dans le wagon.

Dans une galerie d’art, le public est installé autour, un extrait d’une performance de Tei Kobayashi[123] et Jorge Hidalgo[124], l’une est emballée dans du cellophane, l’autre procède à un rituel indien, des images chamaniques représentant des hommes masqués sont projetées contre le mur.

Le visage du lecteur / lectrice en apparitions et disparitions sur les séquences 4 à 7. Sa bouche et ses yeux sont retournés à 180°. L’image est diminuée et traitée vers le rose créant ainsi une differenciation avec les autres séquences d’images. Le son se mêle aux autres sons ( voix off ).

Observation d’un chauffeur de taxi pendant sa course et paysage défilant.

Images collectionnées lors d’une visite au Palais Impérial[125] à Séoul, de préférence par temps chaud. Il s’agit de filmer les touristes et de les mettre en lien avec le lieu. Organisation de l’espace par rapport au mouvement des corps s’introduisant dans les divers sites que forment le lieu. La couleur rouge est prédominante dans l’architecture. Chercher dans le corps la part d’érostime, de la production jusqu’à la dépense du touriste en tant que travailleur. Les ombrelles, enlèvements des chaussures pour entrer dans les chambres muséifiées, appareil photo, caméra, traductions, etc…

Une deuxième approche du travail humain dans la réalité de la vie.

L’action se termine sur le bord d’un étang longeant le palais.

Des extraits d’archives cinématographiques des années 50 comparant la position des corps ruraux à des corps impériaux. Un son de percussions s’installe sur la suite des séquences

La performance d’un homme faisant la grève devant le batiment d’une multinationale coréenne. L’homme est allongé sur une structure métallique placée en hauteur, seule sa tête repose sur une bouteille d’eau en plastique, il reste immobile, les yeux fermés.

Observation d’un récupérateur de cartons, il rassemble des vieux cartons chiffonés posés par terre pour les placer de manière ordonnée sur une cariole.

Un groupe de jeunes musiciens coréens - deux fille et un garçon - joue une musique pop et kitch sur des percussions traditionnelles et des guitares synthétiques. Ils sont habillés en majorettes et s’adonnent au spectaculaire. Leur attitude semble si surjouée que la scène paraît drôle, ludique, légère… Ils interrompent parfois la musique pour s’adresser au public dans une frénésie totale.

En alternance avec la séquence précédante, on cherche à voir ce qui se déroule derrière un mur métallique de couleur verdâtre, le filmeur tente de placer sa caméra entre les fentes pour apercevoir des ouvriers dans un chantier de construction. Certains travaillent, d’autres cassent la croûte, les images semblent parfois troubles parfois nettes, elles laissent entrevoir le geste de l’ouvrier dans son espace de travail pendant que le filmeur installe une vision intime du geste. Le son grandiose des grues, des pioches, des bétonnières, etc… comblent cette vision resserée et donne à sentir une autre dimension que l’on ne voit pas.

Un tapis de laine blanche posée à même le sol, dans une rue passante. La caméra est placée par terre à ras le sol, elle capte les pieds des passant. L’érotisme des pieds en marche. Deux plans sonores se dessinent, les voix passagères et plus loin, des travaux.

Observation d’un homme faisant la circulation avec ses bras et sa tête. Dans le Centre Ville, les voitures tournent autour de lui, il fait chaud, des mirages se forment au fond. La caméra garde sa place au ras du sol.

Observation d’une équipe d’ouvriers procédant à la construction d’une nouvelle chaussée située au bord d’une petite rue descendante, dans un quartier silencieux aux abords du Mont Namsan. Un des ouvriers en particulier, nivèle le sol en rajoutant du sable et en se servant d’une planche de bois, il est concentré à sa tâche tout en installant un double-jeu avec le filmeur. Séquence sensible, les images doivent montrer le geste du travailleur dans toute sa précision, le corps est proche, les sons émis sont clairs, le filmeur est dans la contemplation du geste.

Dans les couloirs du métro entre deux correspondances, une passagère monte des grands escaliers. Un panneau indique le transfer…

L’artiste A - Young[126] est debout sur une grande feuille de papier de riz blanche, entièrement nu, il tient dans sa main gauche un verre rempli de peinture rouge et dans l’autre main, un pinceau. Il peint des lignes rouges sur son corps pour les prolonger sur le papier puis sur les mains, les bras, le corps du public qu’il rencontre sur son parcours créant ainsi une continuité du geste. Yang Qing intervient de dos dans le cadre. Il porte un T-shirt noir avec un dessin qui représente probablement une stratégie utilisé au football mais que nous allons essayer d’approfondir avec lui plus tard… Le son direct est remplacé par des sons de larsens créés à partir de bandes magnétiques.

[127]

Séquence improvisée dans un restaurant typique de quartier – grillade, soupe et alcool de riz. Après la performance, un moment de détente pour les performeurs[128] et les organisateurs[129] où l’on chante, mange et boit. Le son des larsens intervient de temps à autre pour couper la vision réaliste.

Un des organisateur est assis au bord du trottoir, fume une cigarette et discute avec Mushimaru Fujieda[130] de la danse Butô japonaise, à côté d’eux, une jeune musicienne joue sur un kudara-koto et chante un air de musique traditionnelle sous l’ouïe attentive de Tei Kobayashi.

Une dizaine d’images courtes sur la ville prises du bus, le son des passagers qui entrent et sortent, le moteur, les annonces vocales…

Jorge Hidalgo, Mushimaru Fujieda - sa caquette enfoncée sur la tête - et deux artistes performeurs, Auseklik Usins[131] sont assis dans des fauteuils et dorment profondemment. Derrière les vitres du train, un paysage de campagne saturé de vert et d’humidité et le bourdonnement de la machine du train.

Une grande salle de congrès, en avant–plan Mushimaru qui passe, en arrière, couchés sur un canapé, les deux artistes lettoniens – ils discutent dans leur langue. Un employé de l’université est assis plus loin à une table et consulte des documents. Sur la droite, une autre longue table sur laquelle reposent des documents, des sandales traînent sur le sol marbré. Le son est reverbéré.

Des sons d’airs classiques joués au piano s’entremêlent, un long couloir parsemées de portes rouges isolées phoniquement, chacune contenant une ouverture vitrée rectangulaire par laquelle on peut apercevoir une petite salle de répétition, un piano, des pupîtres, des chaises… Certaines pièces sont vides et dans d’autres on peut observer des jeunes élèves ( 10 à 16 ans ) jouant sur un piano et répétant avec précision une œuvre classique, de Beethoven à Mozart… Et pourtant chaque posture est très différente l’une de l’autre, chaque corps vu de dos ou de profil paraît autonome, libre - un jeu s’installe entre le son direct et l’image des musiciennes…

Des jambes défilent devant des feuilles jaunes sur lesquelles on a collé des petites pastilles adhésives rouges et noires. La voix d’un homme est diffusée dans un mégaphone – incantation ou protestation – le rythme des mots est soutenu, le son monte, les jambes défilent, parfois des mains, une cinématique de défilement…

L’architecture moderne des grands immeubles dans le quartier de Mullae, de l’autre côté du fleuve Hangang, des chiffres et des points apparaissent sur les façades sur le son d’une soufflerie de bouche d’aération.

Toujours dans le quartier de Mullae et non loin des immeubles, un parc où l’on entend les enfants jouer, sur la terre, des fourmis vont des vas-et-vients. Au loin la rumeur de la ville. Une musique folk coréenne annonce la suite.

Observation d’un barman à la tombée de la nuit à l’écoute d’une chanson de son goût parmi sa collection de 4000 vinyls. Le bar est vide, les clients ne sont pas encore arrivés, il a le temps de fumer une cigarette et de rêver… Le filmeur est à côté de la caméra - posée sur le comptoir -, le regard du barman s’adresse de temps à autre au filmeur, un silence complice. Un cahier, un cendrier, une bière sont posés en avant-plan, les gestes du filmeur prenant des notes, buvant et fumant - autofilmage. Au bout d’un certain temps d’écoute, le barman se lève pour choisir dans sa collection, la prochaine chanson. Il pose le disque sur la platine et procède au dépoussierage et au calage du diamant. Il se rassoit… Le filmeur intervient dans le cadre pour demander au barman d’inscrire le tître de la chanson dans son cahier, ils se rassoient tous les deux…

Suite et fin de la séquence des pianistes dans leur salle de répétition.

Plan subjectif, dédale dans les couloirs de l’université, au bout d’un moment une voix de ténor chantant un air d’opéra italien se distingue de loin. Tout au long du parcours, des portes fermées avec des inscriptions diverses et décontextualisées par rapport au son : METAL, ATELIER, WOOD… Dans un dernier couloir, on reconnait les portes rouges vitrées, le son provient d’une de ces portes, la caméra s’approche et aperçoit un élève de dos, elle se stabilise, le professeur – ténor – et l’élèves travaillent un passage d’opéra. La caméra fait queqlues mètres pour se poser sur l’image d’un autre élève qui dort, couché sur un banc, ses chaussures de sport s’appuient contre le mur. Un zoom sur la voix d’opéra.

Le groupe de jeunes musiciens Pop Kitsch réapparait.

( sans le son direct ) et en alternance avec la séquence précédante : la caméra subjective longe le mur métallique qui cache le chantier de construction. Le son d’une basse électrique en harmonique ( rappel musical avec le kudara-koto ).

En alternance avec les séquences précédantes, l’apparition du filmeur en son synchrone . Il a une étrange façon de faire résoner sa basse électrique.

Au bout d’un moment ces trois séquences forment une partition à partir du son de la basse électrique. Les images paraissent informes.

Plan subjectif du filmeur tenant un stylo plume et inscrivant des signes dénudés de sens sur une feuille de papier. Le rythme et le silence de l’écriture. La musique du geste de l’écriture.

Interview pour la télévision coréenne de l’artiste Eseohe Arhebamen[132] en présence du photographe coréen Young-il Kwon[133], de Mark[134] et de l’équipe de la chaîne SBS.

Dans le parc du Mont Namsan, des chats errants, l’observation du Mémorial du patriote Ahn Choong-gun, grande et imposante statue de pierre avec des coulées de sel laissant apparaître des formes à la fois étranges et sensuelles. La caméra s’appoche petite à petit pour entrer dans une dimension parallèle, seul le son des amateurs de motos qui font brandir leur machine et le chant des grillons donnent à cette scène le pouvoir d’un réel.

Dans le centre Ville, des images exposées publiquement et sans pudeur, montrent des scènes inommables de tortures sur les habitants coréens lors de l’occupation japonaise. La superficialité des données sonores alentour - musiques kitschs et voix de commerçants - charge cette séquence d’un malaise intriguant, presque iréel…

Le balai d’une serpillère attachée à une grue dans le silence des larsens magnétiques, un ouvrier s’adonne au chargement de longues et lourdes pièces de marbre qui s’envolent dans les airs pour attérir là où elles doivent. Parcours sensibles où la masse de la matière défie le regard de l’homme sur les choses, peu à peu le son disparaît jusqu’à l’extinction définitive de l’image.

Dans le bus à la tombée de la nuit, les écolières se reposent, elles rentrent chez elles après une longue journée. Il pleut au dehors… Un paysage humide de verdures défile.

Suite de la séquence du restaurant : improvisation dans un restaurant typique de quartier. A-Young explique à Tei Kobayashi la contenance d’une soupe de poisson, le chant traditionnel de l’artiste Bae Soo Young accompagnée aux percussions par un autre artiste, Chunki-Kim. Des portraits de Gim Gwang Cheol[135], Sung Baeg[136], Yang Qing, etc… Mais aussi une rencontre avec les mécènes du Festival. Tous, parlent - par recommandation du filmeur - dans leur langue d’origine – coréen ou chinois -, des portraits silencieux de Tei, Mushimaru, Jorge et Sato Yukie[137]. Les autres dansent, mangent, boivent ou observent les autres danser, en d’autre terme, l’ambiance bat son plein devant le regard impassible des restaurateurs.

Les écolières du bus.

Suivre avec la caméra, le vol d’un papillon, est-ce possible avec le corps?

La bouche et les doigt d’une flutiste coréenne en train de jouer. Le son résonne dans les couloirs…

Le visage d’un autre lecteur / lectrice en apparitions et disparitions sur la séquence précédante. Même effets de renversement, de diminution et de couleur de l’image.

Nicolas Gerber[138] - nu - procède à la préparation du premier geste de la performance intitulée La Disparition, absence de projet[139]. Le son rythmé du pilage d’une plaque de verre avec une brique se prolongent jusque sur les deux séquences suivantes.

Nicolas Gerber lit l’Érotisme de Georges Bataille dans sa couchette

Au petit matin, on aperçoit la côte de Cheju Island.

Image en plan fixe de la nature dont le son est inommable par son silence et ses bruits. Un oiseau tombe d’une branche pour s’envoler dans le ciel. Le son de la nature se prolonge sur les deux séquences suivantes.

Extrait d’une performance de Mushimaru Fujieda

Extrait d’une performance de Tei Kobayashi

Retour dans le quartier de Mullae à Séoul, le parc où l’on entend les enfants jouer, sur la terre, les fourmis font toujours des vas-et-vients et au loin la rumeur de la ville.

[140]

Plan subjectif du filmeur tenant un stylo plume et inscrivant des signes dénudés de sens sur une feuille de papier. Le rythme et le silence de l’écriture. La musique du geste de l’écriture et des images de voitures sur l’asphalte.

Séminaires sur l’art performance avec la présence de Risa Takita[141], Kim Baeki[142], Eseohe Arhebamen, Mark, Sato Yukie, Mushimaru Fujieda, Marta Ziolek[143], Jorge Hidalgo, Lee Han Joo[144], Lee Byunghan[145] et d’autres.

Il fait nuit, l’auteur entre dans le cadre, s’accroupie devant la caméra posée devant lui et chuchote : stone, wind, women… stone, wind, women… stone, wind, women… stone, wind women… Images de chantier

Les sillhouettes de deux filles regardant à travers un store sur la scène de performance.

Des femmes agées préparent le poisson pour le vendre,

L’eau vient se jeter sur le sable noir

Une lourde pluie rouge et orange s’écrase un mur de galets.

Une forte lumière blanche apparaît au fond d’un long tunnel de pierre, un enfant entre dans le cadre et court vers la sortie, il fini par disparaître dans la lumière…

Le visage d’un autre lecteur / lectrice. L’image – plein cadre - commence dans le Noir & le Blanc puis retrouve sa couleur rose d’origine.

Parcours de la caméra longeant le grand mur métallique avec le son des travaux du chantier de construction. Sur cette image s’imprime le générique de fin.

Parcours ( un monde argenté )

[146]

EN CORE ( in core )

I. INTRODUCTION

8^e épisode : Michael. Fiction-Paris – la conservation et la propriété / sacrifice dans la spéculation de l’œuvre d’art… l’appartement bourgeois… Le lingot d’or.

Une porte boisée dans une entrée d’appartement bourgeois. Un bruit de clés, un homme d’une soixantaine d’années entrent par la porte et pose ses clés sur une table. Alors que la porte se referme, il va chercher une forme sur le côté. Cette forme représente un lingot d’or. Il repousse la porte et pose délicatement le lingot d’or afin de la garder grande ouverte. Il sort sur le palier et disparait dans les escaliers.

II. DISPOSITIFS

Dispositifs vidéographiques avec une intention de recherche sur le geste dans l’expérience de la dépense liée au travail. Chaque dispositif est un travail de recherche à la fois autonome dans sa fabrication et reliée les unes aux autres par l’espace de montage. Chaque dispositif est expérimenté jusqu’à épuisement ou reconnaissance de la forme…

14^e épisode : Le dernier homme. France, Marseille – la retraite mortelle – solitaire - dans les Calanques marseillaises – corps-caméra – expérience intérieure anthropoétique…

Le mont Puget, point culminant des Calanques situées au sud-est de Marseille et d’une altitude de 563 mètres au-dessus du niveau de la mer Méditerranée. Le filmeur tient sa caméra à bout de bras et tente de filmer son visage alors qu’il descend frénétiquement la pente abrupte. Le corps-visage est synchronisé avec la caméra, le paysage de fond est rendu trouble par la vibration du corps en mouvement. Le son de la respiration et des pas sur le sol donne à cette séquence la sensation dune performance sportive. Arrivé sur un chemin de gravier, le paysage se dessine à l’horizon pendant que le souffle du filmeur s’appaise.

[147]

7^e épisode : En-Core. la salle des miroirs semi-réfléchissants – performance-vidéo-chorégraphie – essai maquette – expérience plastique, optique et sonore – fluctuations des flux.

Une pièce triangulaire d’environs 60 mètres carré et de 4 mètres de hauteur recouverte de toute part de miroirs semi-réfléchissants. Cette pièce est située à l’intérieur d’un studio de 200 mètres carrés. Une mise en scène de corps au travail s’effectue à l’intérieur de cette pièce : des travailleurs s’adonnent à des gestes fonctionnels de leur travail en relation avec leur image respective, répétitions, parcours, pauses, incidents, langage, etc… sont les multiples objets d’observation. Pendant des temps définis de 50 minutes à 9 heures, il s’agira de capter des gestes avec 5 caméras, 4 à l’intérieur, une à l’extérieur. Les 5 caméras internes sont manipulées par les travailleurs, la sixième caméra circule à l’extérieur autour de la pièce. C’est dans ce contexte même de production d’images que sera diffusé ces images, le spectateur pourra choisir d’être à l’intérieur ou à l’extérieur de la pièce. Une deuxième expérience, celle de la lumière : dans le noir le plus total, des sources de lumières seront introduites dans la pièce afin d’en capter leur démultiplication. Cette expérience est envisagée comme contre-point à la première.

12^e épisode : Documents. (de Georges Bataille à Nicolas Gerber), un parcours… en collaboration intime et amicale avec l’ex-philosophe et réparateur-horloger de caméra 16mm (Boris Belay), une introduction au gai savoir.

5^e épisode : protofiction avec un garçon de café en service (terrasse de café – Vieux Port, Marseille) son corps, sa production, sa dépense et autres pistes : Marcel Mauss (techniques corporelles)… Comparer les démarches parisiennes et marseillaises…

Un garçon de café filmé en plan serré par une caméra situé sur son plateau. Travailler sur la relation du corps-caméra et de l’espace et le temps qu’il occupe dans son travail. Cette unité anthropcentrique nous aide à comprendre le geste dans un cadre unique de représentation : la distance entre la caméra et le travailleur dépend de la force du bras à tenir le plateau et le cadre reflète la conscience du travailleur à être filmé par cette même caméra. Comme dans la séquence des calanques, ce qui est intéressant de constater est l’isolement du corps dans son environment de travail et donc sa relation intime au geste. Le son, par contre, est traité comme vecteur narratif car il génère la relation du corps-caméra avec l’utilité de son geste : commander ou servir… Il sera intéressant de mettre en lien de manière contradictoires, le procédé de dépense - par l’image, avec celui de production - par le son.

6^e épisode : Per Sona. studio de musique, noise – apparition de l’image - d’un groupe de musique en train de jouer - sur une bande magnétique (comment est-ce possible techniquement ? 5 sur 10mm)

Description de l’image entendue à travers la bande sonore : un groupe de musicien et de non-musicien jouant divers instruments électriques et acoustiques ( guitares, basse, percussions, claves, larsens, chant… ) sont dans une improvisation totale proche du noise et du free-jazz…

L’image : un magétophone analogique Nagra est posé sur une chaise, une bande magnétique de couleur marron clair défile sur les têtes d’effacement, d’enregistrement et de lecture, elle doit supposer lire ou enregister le son que l’on entend mais dans le reflet de la bande apparait petit à petit l’image trouble des musiciens en train de jouer. Un travail de précision se met en place afin de capter les reflets du groupe dans la bande magnétique - celle-çi usée par le temps, renvoie l’aléatoire d’une l’apparition de l’image. Travailler sur la forme dialectique de la lecture et de l’enregistrement du présent : est-ce les musiciens que l’on voie dans la bande magnétique qui est en train d’enregistrer le son qu’ils produisent?

Série d’improvisations à partir d’une table vidéo ( surface de 1 mètre carré avec une caméra située au-dessus et filmant la surface ). L’auteur procède à la manipulation d’objets divers et usuels ( papier, ciseau, cigarette, stylo…) avec son souffle, ses mains, sa tête ou son corps.[148]

1^er épisode : De Hors. Corée du Sud, l’art performance et le travail – improvisations itinérantes avec des artistes, ouvriers et des lieux déjà rencontrés et traversés auparavant (face à la reproduction).

3^e épisode : Sans soleil. Japon, l’humidité et le corps de l’artiste (Tei Kobayashi), la danse buto (Mushimaru Fujieda) et rencontre avec le compositeur (Sato Yukie).

4^e épisode : Sans-tître. Autriche - Orchestre Philarmonique de Vienne, filmer les corps en train de jouer, enlever le son et se concentrer sur le geste des musiciens dans l’instrumentation – 6 caméras (montage critique et expérimental) – réinventer le son…à partir du corps au travail et le reste bien sûr…

16^e épisode : Nî Hao. je suis invité à Pékin pour un concert de musique improvisée (repérages d’après un voyage effectué en 1996) – réponse à la Corée du Sud.

Observation de débris de verre laissés à même le sol, constellation de particules informes.

La disparition, absence de projet[149] :

Ø Plan sur les éclats de verre produit par la brique

Ø Plans sur les différentes parties du corps au travail

9^e épisode : En attendant la neige. Pessac (Gironde), usine de fabrication des monnaies € -12 étapes sonores.

La frappe des monnaies à la source…

2^e épisode : Life Givers. New York, rencontre avec Georges Soro – milliardaire philanthropique d’origine hongroise.

« Trente-deuxième étage d’un immeuble grisâtre de la 7e Avenue, à New York. Un silence quasi religieux baigne les bureaux de Soros Fund Management. Au fond du couloir, une salle cloisonnée de verre. L’oeil rivé sur des écrans d’ordinateurs, une dizaine de cambistes y surveillent l’évolution des marchés mondiaux. Jour après jour, ils risquent des fortunes sur les fluctuations des cours des devises, des actions et des obligations.»

Rencontre de l’auteur et de son équipe avec George Soros, « gourou de Wall Street s’ayant découvert une vocation : sauver du naufrage les démocraties naissantes.»

11^e épisode : Soupe de nouilles. Rencontre avec Georges Didi-Huberman dans un restaurant chinois à Belleville – discussion sur la figuration (art et sociologie) et aussi d’autres choses : le faire et l’observation du faire (Doppelgang[150] de l’artiste), une continuité de la mécanique de l’empreinte dans le cinéma (discours indirect libre de P.P.Pasolini)…

Série de performances autour du travail dans divers contextes mettant en lien de manière expérimentale, les lieux traversés ou les personnes rencontrées sur le parcours.

15^e épisode : critique chantée sur la survivance anthropométrique[151] contemporaine – biométrie – aéroport, douane (ceinture, lacets, monnaies, clés…), circulation, économétrie, identification, signature…Du son, du chant… jusqu’au phonoautographe de Martinville[152] (docu-médie musicale) – retour à l’empreinte… digitale…

Observation de l’argent sous forme végétale dans un monde argenté…

13^e épisode : RetroActiF. Genêve, Bâle, Lausanne et Zürich en Suisse - la spéculation sacrificielle dans l’art, rencontre avec des businessmen, banquiers (UBS), un vrai capitaliste à la retraite et collectioneur d’art flamand, parler des années de plombs, d’inflation en Afrique, d’économie au sens purement théorique mais aussi de la tradition gastronomique (le vin, la saucisse au mètre, le currywurst).

Promenades péripathétiques filmées de part le monde avec des économistes, philosophes, curateurs, artistes ayant pour but de réfléchir, parler et écouter en marchant.

10^e épisode : Le plus grand désir. France, Marseille – de retour, montrer sa ville… un contrepoint, un espace de survie – profondément poétique et contradictoire, l’excès : le salé est remplacé par le poivre, la graisse par le bio, le sucré par l’épice, l’excès est inhérent à l’homme… Bougainville et la dépense, le désir d’être là, les détails triviaux…

III. ÉPILOGUE

17^e épisode : La cassure de crystal. Dans les Grisons en Suisse – là où j’ai grandi entre 12 et 19 ans – rencontre avec mon professeur de physique au lycée et alpaniste confirmé, à la recherche de Nietzche à Sils Maria où vit ma tante – introspection de l’intime – la dépense dans le travail selon mon origine – la marche alpine, la neige, la bière, le romanche (dialecte en voie de disparition) et autres délicatesses - la montagne est proche de la mer.

Le filmeur retourne seul dans son lieu d’origine ou ce qui l’appelle en d’autre terme par foyer du travail préhistorique - les Grisons en Suisse - à la recherche d’une dernière partie, l’épilogue…

durée totale : neuf heures, dix-sept minutes et douze secondes

[153]

ASSORTIMENTS

1

ARGENT FIN[154]

∞, 15

€, 9

1, 10

1969, 41

35°, 44

40Hz à 500Hz, 38

500Hz à 4000Hz, 38

abcès, 31

abréviations des formes, 12

Action / Contraction, 44

Adolf Wölfli, 41

Amsa-Dong, 44

Andersen, 50

Anselm Kiefer, 80

Argent, 8

Argent-Fin, 119

Assortiments, 107

August Sander, 6

baguette fraîche, 12

ballon, 10

bander, 14

Bon-Pour, 12

Capital, 79

Catastrophe, 31

Chanson de Roland, 46

chat, 53

châtaigner, 54

ciel, 5

Clarence Crane, 19

classification, 17

cœurage, 46

commencement, 3

Corps-caméra, 29

crête, 43

das, 80

De Forme, 22

De Hors, 27

DE HORS ( of out ), 85

De Table des Matières, 58

Dépliage, 39

dessins, 101

devise, 10

Dirt, 47

Données expérimentales et critiques, 7

doppelgänger, 22

eau, 53

Ébauches scénaristiques, 83

Écrire, 56

efforme, 49

éléphants, 47

EN CORE ( in core ), 95

enregistrement, 20

Épicène, 80

érotisme, 82

Europs, 9

Face, 8

fantôme, 79

fécondation, 16

Feedback, 38

feu, 15

Fisherman, 58

Flux, 43

Frapper, 11

Frontière, 81

Golf, 44

Groupe Vertov sans parole, 49

Habitation, 81

Hannah Arendt, 58

Hermann Nitsch, 80

IBM, 37

identification, 43

innombrable, 42

intervalle, 22

Intime, 41

Jean Luc Godard, 67

jeu, 14

Joseph Beuys, 80

Jüüzli, 34

Karl Popper, 8

Kimchi, 17

Kula, 39

L’arbre dans l’hexagone, 9

l’autre, 20

La disparition / absence de projet, 37

Lagatjar, 44

Le pain : un document moderne, 32

Life Givers ( Conte économique ), 19

Louis & Neil, 79

Lunule, 18

Madame Sans-Culotte, 14

Made in Switzerland, 42

mailles du filet, 10

Marcel Mauss, 30

mât, 80

measuring makes you…, 51

Mensch, 65

Micromoog, 15

Mouillage, 49

nagra, 42

Naufrage, 17

Neutre, 74

nom, 43

objets non-domestiqués, 36

Occupation, 81

orme, 56

ouragan perpétuel, 32

pain, 63

Pantone®, 43

Parcours ( un monde argenté ), 94

Perfumée, 17

péripatéticien, 29

Perou, 48

pesanteur, 8

Pier Paolo Pasolini, 41

pierres, 28

Pile, 8

plan manuel, 41

Pointe de Pen-Hir, 44

Procédé, 27

PRP-C, 37

R.A.F., 39

racine, 80

rade, 80

ravage, 80

Réinventer ou le problème du conditionnement social, 30

repos, 80

république, 11

Retard, 24

robe, 43

roue, 30

Ruines, 49

Scale del Tempo, 32

Serge Gainsbourg, 67

Sim & Com, 66

simple, 55

Søren Larsen, 38

Sport, 44

stack, 51

Stephan Kudelski, 42

Tarot de Marseille, 21

théâtre, 44

Traduction analogique, 58

Traitement des données, 25

Tranche, 8

un nez, 61

Un uomo che cade, 21

Utamaro, 5

Valise, 81

vide, 30

vignes, 31

Virgile, 21

Volney, 43

world panzooty Cup, 37

zizi, 41

Zone, 81

---

[1] from one point to the other using 7 spots of / or 4 parcels - 2008, Nicolas Gerber

[2] Le ciel – État – est véritable propriétaire des choses et biens du monde.

[3] August Sander - le peintre Gottfried Brockmann, Cologne ( 1924 )

[4] Europs ( Objet d’Art ), calques, 2006, Nicolas Gerber

[5] générateur onéreux – autorité et honneur

[6] ops : assistance, trésor, richesse, fortune / def. 1 - ops (nom. et dat. sing. inusités), opis, f. ; au plur. opes, opum : - a - moyens, ressources, pouvoir. - b - aide, protection, secours, assistance, appui, concours. - c - surtout au plur. : pouvoir, crédit, considération, autorité, influence. - d - au plur. richesses, opulence, abondance. - e - au plur. puissance (d'un Etat). - f - au plur. forces militaires, troupes, armée. / def. 2 - Ops (Opis), Opis, f. : Ops (assimilée à Rhéa et à Cybèle, elle est la déesse de la fécondité et de l'abondance; elle est également la protectrice des moissons).

[7] La pièce de 1 euro est composée de deux parties : l'intérieur est formé de cupronickel, l'extérieur d'un alliage de laiton et de nickel. Elles ont un diamètre de 23,25 mm, une épaisseur de 2,33 mm et un poids de 7,5 g. Ses bords sont constitués de trois segments alternés, trois lisses et trois finement striés. Comme toutes les pièces d'euro, la pièce de 1 euro possède un dessin commun côté pile et un dessin spécifique à chaque pays côté face.

[8] Espaces européens à sens variable #1 ( Objet d’Art ), graphisme, 2006, Nicolas Gerber

[9] La Monnaie de Paris dispose à Pessac en Gironde (France) d'un établissement monétaire,

qui produit en grande série des pièces de monnaie courante pour la France.

[10] to mint ( en anglais )

[11] Nous verrons plus tard que le geste est considéré comme un acte complexe car il met en œuvre un processus de démultiplication du geste d’origine. Voir la disparition / absence de projet.

[12] Adulteration detected

[13] L’intervalle entre l’origine et l’apocalypse est révélée par la gravité de son origine

[14] abréviation de forme abrégée

[15] 1. Séquence 1. (enregistrement de la séquence) - 2. Séquence 1. (+ 2 demi-ton) + passage de la Séquence 1. enregistrée (à l'envers) - 3. Passage de la Séquence 1. enregistrée (à l'endroit) - "silence direct" (+/- 8 secondes) puis Séquence 2 - 4. Séquence libre à partir de seq. 1 & 2 + Enregistrement libre (la boucle doit être maintenue). Texte 1 (20 secondes après la 2. séquence 1 jusqu'à la fin du "silence direct" dans la 3. séquence 1 - silence de +/- 40 secondes - texte 2 jusqu'à la fin (si seq. 1. devait continuer, le texte entre en séquence), une séquence dure approximativement 1 minute et 20 secondes. Monnaies approximatives, 2006 – Nicolas Gerber.

[16] On met sa signature sur un objet comme on plante un drapeau sur la terre – mille plateaux, capitalisme et schizophrénie ( Gilles Deleuze – Félix Guattari )

[17] « Monnaies qui n’ont plus cours que dans les spéculations des érudits », Jean Babelon

[18] Le désir est partout où quelque chose flue et coule, entraînant des sujets intéressés mais aussi des sujets ivres ou endormis vers des embouchures mortelles. Gilles Deleuze – Felix Guattari, L’Anti-Œdipe

[19] Le Micromoog a été conçu par Robert Moog et Jim Scott comme alternative meilleur marché.

[20] Il s’agit de remplacer le concept d’argent comme forme économique par un processus de mouvement mécanique et immatériel, voire « immorale ». L’argent, matière sensible, répond dans sa plus grande conscience , au désir humain de créer.

[21] Le lieu où brûle le feu et la dalle servant à protéger du feu.

[22] Il s'agit du processus de transport d'une valeur depuis la production ( organe mâle ) afin que celui-ci rencontre la dépense - femelle - de la même espèce, rendant possible la fécondation.

[23] Variations des fleurs économiques ( Objet d’Art ), 2006, Nicolas Gerber

[24] système de classification

[25] « Les odeurs possèdent deux qualités impropres au projet de l'éclaircissement servant à établir une conviction ferme de notre connaissance du monde. Premièrement, elles ne persistent pas. La plus part des odeurs sont fugaces… D’autres odeurs sont plus persistantes, mais même l’odeur la plus pénétrante devient rapidement imperceptible pour celui qui la porte. », 3.1, Notes on scent – Adam Jasper & Nadia Wagner.

[26] au sens latin concret du « levain » puis du « principe qui modifie un corps en l’altérant, en le faisant gonfler »…Bouillonnement, effervescence ou « altération de composition ».

[27] Emprunt de la langue de l’Église au latin macerare « rendre doux, amollir en humectant », «pétrir, mortifier» ou encore l’action de submerger une substance.

[28] Les ingrédients du kimchi sont à base de chou chinois, navet, radis, carottes, feuilles de navet ou poireaux avec un mélange de piment rouge, d’anchoix au sel, d'ail, d’oignons frais, de gingembre, et de sauce de poisson salée

[29] For Ages, trois ans en moyenne

[30] Table des lunules de l’année 1080 à 1867, Nicolas Gerber.

[31] La lunule « petite lune » a quelques sens spécialisés, en géométrie, en liturgie, en anatomie, en description zoologique, tous par référence à la forme d’un petit croissant.

[32] Ear (oreille) The origins of chinese characters by Wang Hongyuan – Sinolingua Beijing, 1993

[33] d’après Rivers, MM.Perry et Jackson ( libéralité, honneur, Monnaie de M. Mauss ).

[34] instrument libératoire de nature magique, talisman à effet magique

[35] ne veut pas dire nivellement ou régulation

[36] En 1912, Clarence Crane invente " Life Savers " et lui donne ce nom en raison de la ressemblance de la forme du bonbon avec celle d'une bouée de sauvetage. En fait, l'étiquette originale du produit était celle d'un vieux marin jetant une bouée à un jeune nageuse et du slogan : « Pour cette haleine orageuse ». À l'origine, les bonbons de Crane ont été produits par un fabricant pharmaceutique.

[37] espace de travail

[38] Le café jeté dans la mer

[39] mise en situation audio-visuelle

[40] études d’orientations de techniques corporelles sur 18 cartes du Tarot de Marseille de Camoin & Jodorowski, 2009, nicolas gerber.

[41] Artiste ayant le désir et la conscience de réaliser une tâche qui lui est importante et décidant pour celà de la représenter publiquement. Cet acte de performance est prolongé socialement par la présence du public. Nous pouvons donc en déduire que l’art performance est ontologiquement social, c’est à dire qu’elle représente une certaine représentation de l’acte social. Il serait donc possible de dire que tout acte social est un travail en rapport avec notre société. Voir plus loin R.A.F.

[42] de l’inutilité

La notion de dépense improductive 1933.

[43] « I forgot my Fate », Henry Purcell (1659-1695) › Music for a while / O solitude

[44] Une non-forme de la notion de travail

[45] dans la forme ou efforme

[46] Delay : put off till later XIII; impede the progress of XIV. ( enlever pour plus tard XIII; retarder le progès ). Retarder dans le sens de ralentir le mouvement ou le développement du progrès. La notion de delay est à la fois temporelle et spatiale ( géologique ), de layer : épaisseur de la substance, celle-çi souvent composée de plusieurs épaisseurs, voire calques, surimpressions, etc… La notion de double percéption - temporelle et spatiale - du retard nous intéresse tout particulièrement pour comprendre l’intervalle.

[47] « l’avion a été retardé par le brouillard », implique une forme de production puisque l’avion est finalement arrivé, et de dépense car il a été retardé par un élément imprévisible, le brouillard.

[48] décalage temporel équivalent à 250 millisecondes

[49] forme abrégée du processus de création documentaire

[50] ni agit sur la globalité de l’information de sortie

[51] texte co-écrit avec Natacha Musléra

[52] Cheju Island ( Quel Part ), île coréenne entre Japon et Chine dans la mer du sud-ouest.

[53] tout contre ( orientation physique du corps par rapport à quelque chose )

[54] « Gänger », à la fois comme passant mais aussi affilié à « gangster », celui qui est dans la manipulation d’un processus.

[55] Essais vidéo en descente du Mont Puget dans les Calanques, Marseille - Janvier 2009

[56] la représentation tout comme la réinvention, est à concevoir comme retard de la production et de la dépense d’un travailleur.

[57] Marcel Mauss, Sociologie et anthropologie, sixième partie. « Le corps est le premier instrument et le plus naturel de l’homme »

[58] Je pense au free-jazz et toute autres musiques improvisée où le corps de l’instrumentiste est détaché de la tradition d’écoute auditive du son.

[59] « …se trémoussent très fort, même sur place, ou se déplacent très fort lorsqu’ils ont la place pour le faire. », Marcel Mauss, Ibid. p.381

[60] 2. Stock Hundertwasser Kunsthaus Wien I. à VI. Encre sur papier, 2006, Nicolas Gerber

[61] voir la disparition - absence de projet

[62] D. Graham Burnett & Anthony Grafton

[63] 6 Août 1860 – note : Le Capital Livre I, Karl Marx

[64] cadere : tomber / périmé (dont la date limite de consommation est dépassée).

[65] Sacrifier – Travailler ( un monde argenté ) – Instantané numérique, 2007 – Zürich, Nicolas Gerber

[66] Le son de rivalité ( un monde argenté ), Jüüzli, Jodel du Muototal, Suisse, 1979. Cette pièce sert à appeler les vaches, à les ramener à l'étable pour les traire.

[67] La disparition, absence de projet, Pusan, Corée du Sud, 2008 – photographie de Lee Solje, performance de Nicolas Gerber

[68] time is money, sound is gold ( un monde argenté ) instantané numérique, 2007 Nicolas Gerber

[69] L’archive et l’adéquation de l’homme à l’utilité des choses ( un monde argenté ), 2009, Nicolas Gerber

[70] World Panzooty Cup 2009. White Star Team : IBM ( captain ),KEC, IBK, Dachan, GM, Kia, Lucky, Goldstar, Hyundai, Samsung. Black Mud Team : Prp-c ( captain ), Beef, ESB, Dpl, Kuru, IFF, Mushroom, Bacteria, Insect

[71] PLM, acronyme de Product Lifecycle Management ( littéralement traduit par « gestion du cycle de vie du produit » ), est le nom du domaine d'activité dont le but est de créer et de maintenir la définition des produits tout au long de son cycle de vie, depuis l'établissement de l'offre jusqu'à sa fin de vie. Wikipedia

[72] Georges Didi-Huberman, la ressemblance par contact – Ed. De Minuit - 2008

[73] Feed-back ou effet Larsen est un phénomène physique de rétroaction acoustique découvert par le physicien danois Søren Larsen . Cet effet se produit notamment lorsque l'émetteur amplifié (ex : haut-parleur ) et le récepteur ( ex : microphone ) d'un système audio sont placés à proximité l'un de l'autre. Le son émis par l'émetteur est capté par le récepteur qui le retransmet amplifié à l'émetteur. Cette boucle produit un signal auto ondulatoire qui augmente progressivement en fréquence et en intensité jusqu'à atteindre les limites du matériel utilisé, avec le risque de l'endommager.

[74] RetroActiF

[75] les années de plomb

[76] qui exprime la force, la tension psychologique, passion, désir, intention…« avoir présent à l’esprit ; se souvenir », se spécialisant plus tard pour désigner ou qualifier un appareil imitant les mouvements d’un être vivant, ou encore, caractérisant les mouvements physiologiques sans participation de la volonté.

[77] performance « La Disparition » de Nicolas Gerber, Pusan, Septembre 2008

[78] Dans le Kula – grand commerce intertribal en Nouvelle-Calédonie – le présent est accompagné d’un son de conque – The argonauts of the Western Pacific, Malinovski.

[79] « These wonderful narrations inspired me with strange feelings…» Mary Shelley, Frankenstein – Penguin Popular Classics. Lors d’une conversation dans un café parisien en mai 2009 avec Silvia Maglioni, je sorti le livre de mon sac et le posa sur la table, elle le prit dans ses mains puis avec certaine détermination, commença à tourner les pages, cherchant visiblement quelque chose. Elle s’arrêta à la page 115 pour me faire part de ce passage comme son préféré.

[80] Le fils est affilié ou appartient à sa mère. Elle le reconnaît en tant qu’image du fils ou encore touche son zizi pour le marquer, de son corps, de son empreinte ( physique, optique,… )

[81] Adolf Wölfli, Von der Wiege bis zum Grab - 1908

[82] Ce plan manuel me fait penser au procédé utilisé dans « Le paysagiste » - 1976, film d’animation de Jacques Drouin, où le cinéaste québecois enfonce plus ou moins des clous sur une planche de travail afin de dessiner une image. Une image peut apparaître après des heures et des heures de travail.

[83] « il enregistrera »

[84] Nagra dans la forêt du Parc National de Forillon sur la péninsule gaspésienne, Québec, 2007.

[85] Enregistrement papier d'une voix féminine chantant au clair de la lune, 1860

[86] Gros plan de la peau et traduction en couleur Pantone. Exemple : 7 Aout 2009 à 16:39, le bras de l’auteur correspond au Pantone® Color Bridge CMYK 7525 EC.

[87] Action / contraction – crayon sur papier – 2008. Pen-Hir, Bretagne - France, relevé des alignements de Lagatjars. L’unité de mesure des intervalles entre chaque Lagatjar correspond à un pas effectué par l’artiste, Nicolas Gerber.

[88] La Chanson de Roland ( vers 1090 ) : 1. Le Cycle du Roi, LXXXVI. Olivier dit: «Je ne sais où serait le blâme. J'ai vu les Sarrasins d'Espagne: couvertes en sont les vallées et les montagnes et les landes et toutes les plaines. Grandes sont les armées de cette gent étrangère et nous n'avons qu'une bien faible troupe». Roland répond: «Mon ardeur s'en augmente. Ne plaise au Seigneur Dieu ni à ses anges que pour moi France perde sa valeur! Mieux vaut mourir que tomber dans la honte. C'est parce que nous frappons bien que l'empereur mieux nous aime».

[89] inspiré librement des Archives internationales des Techniques corporelles

[90] Du cœur à l’ouvrage

[91] « j’ay libre le courage » Ronsard

[92] Le mythe du cimetière des éléphants où, selon une croyance européenne apparue au XIXe siècle, les éléphants d’Afrique se rendent d’eux-mêmes pour mourir. Fondée sur la découverte fortuite de groupes de squelettes et certaines similitudes entre le comportement des éléphants et celui des hommes, cette croyance a marqué l’imagination et la culture populaires. L’expression cimetière des éléphants est parfois employée de façon métaphorique pour évoquer le déclin ou la mise au rebut de personnes ou d’objets jadis valorisés.

[93] Nouin, Marseille, Nicolas Gerber, 2009

[94] Par la présente, je reste dans l’art

[95] après l’effort, se reposer sous un orme

[96] un nuovo vento dell'est, le Groupe Vertov sans parole, 2009

[97] …mais la conscience tue le plaisir!

[98] cette gerbe de films est un corps

[99] essoufllement ou fatigue liée à l’effort

[100] Un monde argenté, crayon sur papier, Nicolas Gerber 2007

[101] courtiser les partenaires par une première série de cadeaux

[102] Enregistrements en Afrique du Sud avec Jean-Baptiste Decavèle et Boris Belay pour la réalisation d’une vidéo d’art “ Halman’s Walk “ de Jean-Baptiste Decavèle - 2001

[103] H.Arendt, Eichmann in Jerusalem - 1963

[104] La conscience de la fin ultime du son ( un monde argenté ), crayon sur papier, Nicolas Gerber 2007

[105] détresse de l’humanité non archivée ( un monde argenté ), carte, 2007, Nicolas Gerber

[106] Mensch

[107] Immerger les peaux dans des cuves environ une semaine dans un bain avec de la chaux vive des excréments de pigeons (source d’ammoniaque), de l'acide sulfurique, du sel marin, pour un dégraissage complémentaire et fouler régulièrement les peaux avec les pieds.

[108] Points de sutures sur visage de l’artiste, Nicolas Gerber, ca. 1978 ( photo Hansjörg Gerber )

[109] le lieu, signature comme codex d’enregistrement et de lecture du lieu et du temps de l’acte photographique. Le l’iœu est encore un œil magnétique.

[110] « le chant n’existe pas ni dans les livres ni dans les têtes bien faites, mais dans le cœur des gens, dans la mémoire du peuple, dans la tradition orale » Giovanna Marini

[111] L’œil du myope est trop long par rapport à la distance focale du cristallin. L’image d’un objet éloigné se forme donc en avant de la rétine et est perçue floue sur la rétine. Il est trop convergent.

[112] désynchronisation audio-visuelle

[113] Photo du haut prise en décembre 2001 – photo du bas prise en juillet 2009

[114] La mouette est amoureux d’une jeune et jolie souris.

[115] Caché montrer ou cacher montré

[116] encore un mot obscur

[117] Skin Color Report August 8^th 2009 : Pantone® 4635 EC

[118] Par la présente, je sors de l’art

[119] Cartographie d’après Georges Bataille, 2007, Nicolas Gerber

[120] Rue passante en travaux, Seoul / De Hors

[121] Marché de poissons, Cheju Island / De Hors

[122] artiste performeur chinois ( Pékin ) http://yangq.com/

[123] artiste plasticienne et performeuse americano-japonaise. http://mcaf.jp

[124] artiste performeur colombien vivant en Allemagne, entre Chamanisme et syncrétisme religieux, il questionne par des actions politiques et critiques, son héritage indien. http://www.jorge-hidalgo.de/

[125] Gyeongghuigung Palace

[126] artiste performeur et peintre coréen vivant à Pusan

[127] dessin sur le T-Shirt de l’artiste Yang Qing

[128] avec Yang Qing, Chun Ki–Kim, Sato Yukie, Mushimaru Fujieda, Jorge Hidalgo & Tei Kobayashi, Bae Soo Young, Nicolas Gerber…

[129] Sung Baeg & Lee Solje ainsi que les mécènes du festival de performance international de Pusan

[130] Mushimaru Fujieda est un danseur de Butô japonais vivant à Kagoshima (鹿児島市), capitale de la préfecture de Kagoshima, sur l'île de Kyushu, au Japon.

[131] Collectif Noass / Art Performlance & Video ( Lattvia )

[132] Artiste et danseuse nigérienne habitant à New York

[133] Photographe attîtré du Festival d’Art Expérimental à Séoul ( K.E.A.F..)

[134] adminstrateur et traducteur de K.E.A.F.

[135] artiste performeur coréen de Gwang Ju

[136] Directeur du Festival d’art performance à Busan

[137] guitariste de musique improvisée japonais vivant à Séoul

[138] l’auteur

[139] extrait d’une performance de 29 minutes

[140] Moon Yumi

[141] Performeuse et danseuse japonaise

[142] Directeur du festival d’art performance K.E.A.F.

[143] performeuse polonaise

[144] directeur de la Galerie Yogiga, http://www.yogiga.com

[145] directeur de la Galerie Agit Punkt, http://www.agitpunkt.com

[146] Autres lieux possibles : Palmyre Syrie, Pérou, Colombie, Nord-Est Sibérien, rive asiatique du détroit de Behring, Labrador dans l’ouest de l’Alaska.

[147] Schéma du parcours lumineux dans un cube de deux prismes (les lignes bleues représentent les flux lumineux). Un miroir semi-réfléchissant est un type de miroir dont la particularité est de ne réfléchir qu'une partie de la lumière qu'il reçoit, et de laisser passer l'autre partie. En d'autres termes, il sépare un rayon incident en deux flux lumineux, l'un réfléchi, l'autre réfracté ( la partie diffusée, de plus faible quantité, étant négligeable ).

[148] Les états d'improvisation avant la catastrophe 16.3.1.2- 1-7 (01/2009) 33,07 mn DVD

[149] voir chapître : la disparition / absence de projet

[150] Double-jeu

[151] Alphonse Bertillon (1853-1914)

[152] Édouard-Léon Scott de Martinville, inventeur du phonautographe - dix-sept ans avant le phonographe d'Edison - enregistre en 1860 la chanson «Au clair de la lune». Il s'agit du plus vieil enregistrement d'une voix humaine.

[153] « Gin Sekaï », notes et dessins, Nicolas Gerber, 2009

[154] Par manque et par imperfection voiçi la perte du fin de « l’argent »