Marseille, le 25 Novembre 2003
Nervus Vagus avec Christian Gerber et Nicolas Gerber
Création de la pièce « Préparation démontable
/ Sabotage Technologie » Juin-Juillet 2004
Recherche, écriture et sabotage de la pièce
Dans ce projet la captation des images, des sons, des mots ou des mouvements
se font dans l’instant de la rencontre. Il s’agit donc d’installer
un dispositif qui permettra d’agir en toute liberté : installations,
machineries, déclencheurs éléctriques et éléctroniques,
matières diverses, objets de récupération, instruments
de musique, caméras, matériel d’enregistrement et de sonorisation,
documents sonores et visuels, etc… Ceçi nous permettra de réagir
et de travailler sur une forme encore trouble et fragile. L’écriture
n’a pas encore trouvé sa place, elle se doit d’appparaître
par elle-même. La consultation de certaines traces prises sur le vif,
le dispositif installé dans l’espace de travail ainsi que les notes
contribuent à la révélation d’une écriture
scénique tels un réservoir.
La naissance du sens est le travail que nous pouvons commencer dès lors
que la forme est apparue, un vrai travail de précision, de coordination
ou de mise en relation physique et fréquentielle. C’est peut-être
à ce moment que l’écriture se cristallise, elle découvre
sa place dans un temps, une couleur, une histoire, la partition est en train
de s’écrire sans laisser encore de trace, les éléments
s’infiltrent et disparaîssent, sculptent l’espace, s’entrechoquent
avec les autres. C’est aussi à ce moment que se décide la
nomenclature, les moments d’écriture sur supports enregistrés
ou d’interprétation spontanée, l’improvisation, la
mise en espace à travers le dispositif et les divers outils.
La représentation, espace de résonance, est un moment unique qui
relie à la fois les deux premières étapes du travail de
création et le moment présent de la représentation.
Le mouvement commence à se révéler, à s’inscrire,
il réapparait après tous ces processus de transformation et vient
exciter l’espace de manière éphémère.
Il est très difficile de parler de la pièce, en revanche elle
est composée de matières sensuelles et vivantes, brutes et éléctro-acoustiques,
d’improvisations, des enregistrements originaux réalisés
lors de la première ou deuxième étapes de travail, d’un
dispositif de spatialisation du son composé de 5 à 6 magnétophones
à bandes, d’une dizaine d’enceintes prêts à
retranscrire des sons dans l’espace et de toutes les machineries volantes.
Les instruments de musique ne sont pas encore déterminés mais
voiçi une liste de quelques uns d’entre-eux : contrebasse, basses,
guitares, saxophones, flutes, tuyaux, bambous, synthétiseurs analogiques,
bandes magnétiques, archives sonores, enceintes, plaques, ressorts, micromoog,
wurlitzer, guimbarde, batterie, pédales d’effet, transformateurs,
micros, claquettes, cables, marteau, larsens, compression, filtres, delays analogiques,
objets divers, brosse à dent, radio, platine vynil, bois, archet, table
de mixage, clous, visses, capteurs…
et bien-sûr toutes les voix rencontrées.
Nicolas Gerber