Nicolas Gerber
ARTISTE RÉCUPÉRATEUR
1969, français - suisse
résidant à Marseille 14ème, France
Musicien, compositeur, phonométrographe, récupérateur, dessinateur, graphiste, poète, voleur, des films, des performances, internet, etc... mais ce qui compte c’est la recherche et la récupération de l’art, l’économie et autres choses...
Le son dans l'espace de jeu, la caméra comme objet d’un Rituel, le micro, action du document et le stylo sont les capteurs et outils primordiaux dans mon travail de fabrication, viennent ensuite toutes les technologies possibles et inimaginables dans les limites de mes possibilités et de mes connaissances (approche plus intuitive que technologique).
Jouer de manière vulgaire avec le mètre comme une unité de décadence, la pourriture des aliments et la conservation d’objets insolites, imaginer la Suisse comme patriarche amnésique ou lieu de mythologie, les jeux de hasard, chercher des langages ou des écritures inadaptés et déplacées par rapport à la soi-disante « normalité », des contorsions corporelles et musicales dues aux spasmes de l’improvisation ce qui pourrait se traduire par un équilibre entre le corps stimulé et mécanique : détaché et indiscipliné.
Travailler à partir de récupérations tel que des objets utiles ou inutiles, des papiers, des documents sonores sur bande magnétique ou autres, des archives film, des appareils électroniques en bon ou en mauvais état de fonctionnement, surtout ne pas réparer mais assimiler à une poétique le « hasard » de la rencontre avec l’objet, faire l’expérience de l’improvisé dans sa démesure.
Fabriquer des espaces à sens variables où l’on parle
des langues qui se contredisent en permanence.
Revisiter la métrologie approximative et fantasmagorique par l’élaboration
d’appareils alternatifs d’écritures. Inventer des personnages
controversés (handicapés ou conditionnés dans la parole
et le geste) se déplaçant à leur manière dans
des espaces sonores et visuels conçus pour eux mais aussi des compositeurs,
des musiciens, des poètes ou des orchestres. Là où l’artiste
et l’œuvre n’existent plus en tant que maître ou étalon
mais se confondent continuellement dans une démultiplication et une
constellation de voix.