HUMID CUSTOMERS

2002 experimental fiction - video / Super 8 - duration : 66:00 avec Natacha Muslera - textes de Jean-Luc Nancy, Maurice Blanchot - musiquues de Arnold Schoenberg, Tsikamoï, Nervus Vagus, Naked - produit par petaouschnock films - réalisé par nicolas gerber.

Une extra-terrestre et un chasseur, une histoire d’amour en trois parties sans compter: apparition des formes, naissance du sens (rencontre des corps), mémoire et adaptation du mouvement. Un conte cinématographique itinérant, le portrait de Nana. Il fallait (absolument par tous les moyens) s’éloigner des objets, outils que forment mon quotidien pour inventer un lien entre “ l’autre et moi-même” dans ces terres inconnues, chercher la pléthore… Kabylie, Finistère Sud , Andalousie, Marseille, Cévennes…

 

Roger Vandenswiss
47 rue du Vautour
1018, Uccle
Belgique
Le 22 octobre 2005

À l'attention du Courrier des Lecteurs,
La Libre Belgique

"Programme réservé à tout le monde"
De temps à autre (exceptionnellement), un miracle se produit dans ce qu'on appelle oisivement la 'Culture' — un miracle, c'est-à-dire l'ouverture du possible sur le fond de l'habituel. En l'occurrence, lundi 17 octobre, autour de minuit, c'était bien une extension du domaine des formes du possible, du visible, que le Palais des Beaux Arts de Wezembeek nous offrait avec Les Habitants Humides (titre flamand inconnu) de Nicolas Gerber. Offert, certes à une heure tardive, mais offert tout de même, justement: comme ça, sans autre forme de procès, sans annonce particulière, hors catégorie (précisément). Un cadeau. Encore fallait-il le savoir, le dénicher dans la masse des programmes, l'extirper de la gangue des préjugés (film suisse, format amateur, même pas 90 min., en couleur ou noir et blanc suivant les moments, sans histoire racontable...). C'est là qu'intervient la chance... ou le critique; et c'est là que je m'insurge : votre critique, Emile de Kerkhove, qui d'habitude est assez juste dans ses avis, ou du moins laisse deviner qu'il s'agit d'avis débatables, note bien l'exception qu'est ce film mais pour le réserver finalement aux "cinéphiles purs et durs". Non! Pourquoi? Il parle lui-même de ce "manifeste d'écriture cinématographique" comme d'une "symphonie visuelle" —c'est très vrai, mais où réserve-t-on les symphonies d'un Mahler aux 'mélomanes purs et durs', les tableaux d'un Kandinsky aux 'amateurs d'art purs et durs'? Le cinéma souffre, en comparaison avec ces autres arts, d'une sous-utilisation extrême de ses possibilités, or, Les Habitants Humides remet explicitement cet enfermement en question —d'où son statut dans la cinéphilie 'pure et dure', en effet, grâce à Godard, à Marker, par exemple. Mais qui a vu ce film sait que cette radicalité passe par une ouverture enthousiaste de l'image, et avec une légèreté, une grâce, une poésie — oui: une accessibilité— qui justifient encore plus son statut exceptionnel. Qui a vu ce film : qui a eu la chance de le voir, grâce au Palais des Beaux Arts qui l'offrait à tous — encore une fois: merci —; et ceci malgré le commentaire d' Emile de Kerkhove, qui non seulement aura contribué à ce que beaucoup manquent cette chance, mais renforcera encore cette image de cinéma suisse élitiste là même où elle prouve exactement le contraire. Ainsi vont les préjugés.

HUMID CUSTOMERS

2003 experimental fiction - video / Super 8 - duration : 66:00 with Natacha Muslera - texts by Jean- Luc Nancy, Maurice Blanchot - musics by Arnold Schoenberg, Tsikamoï, Nervus Vagus, Naked - produced by petaouschnock films & directed by nicolas gerber

JEAN-LUC NANCY :

« 3. The birth requires foam
4. the birth requires foam

5. It must be mixed and dampened
6. for the birth of the thing itself

7. Its inimitable shape

8. Humid is the cause of what dry takes contour
9. says Aristotle

10. oh the place of birth
11. empedocles
12. names it
13. the cleaved ports of aphrodite

14. sea of grass
15. grass from the sea
16. sea-weed
17. gulf-weed
18. kelp
19. milky
20. lettuce
21. glistening hair
22. drenched roof… »

The lady alien and the hunter… Humid Customers

in three parts without counting: appearance of the forms, birth of the senses (bodies meet), memory and adaptation of the movement. An itinerant cinematographic tale, the portrait of Nana. It was necessary (absolutely by all the means) to move away from the objects, tools that form my daily life, to invent a bond between “the other and myself” in these unknown grounds, to seek the plethora… Kabylie, Finistere Southern, Andalusia, Marseilles, the Cevennes…

 
 

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