Nicolas Gerber
 

 

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Nicolas Gerber
Né en 1969, français - suisse

Musicien, compositeur, dessinateur, graphiste, poète, archiviste, voleur, je fais aussi des films, des performances. Ce qui compte c’est le lien envisageable entre toutes ces pratiques, le va-et-vient entre les objets, instruments « anciens » , digitaux et éléctroniques dit « modernes ».

La contrebasse dans l'espace de jeu (Toc Toc, fictions sonores et plastiques), la caméra comme objet d’un Rituel (Humid customers - 2002), le micro, action du document et le stylo sont les capteurs et outils primordiaux dans mon travail de fabrication, viennent ensuite toutes les technologies possibles et inimaginables dans les limites de mes possibilités et de mes connaissances (approche plus intuitive que technologique).

Jouer de manière vulgaire avec le mètre comme une unité de décadence, la pourriture des aliments et la conservation d’objets insolites (les objets non-domestiqués), imaginer la Suisse comme pays de mon enfance amnésique ou lieu de mythologie, les jeux de hasard, chercher des langages ou des écritures inadaptés et déplacées par rapport à ma soi-disante « normalité », des contorsions corporelles et musicales dues aux spasmes de l’improvisation ce qui pourrait se traduire par un équilibre entre le corps stimulé et mécanique : détaché et indiscipliné.

Travailler à partir de récupérations tel que des objets utiles ou inutiles, des papiers, des documents sonores sur bande magnétique ou autres, des archives film, des appareils électroniques en bon ou en mauvais état de fonctionnement (je ne suis surtout pas un réparateur), ne pas réparer mais assimiler à ma poétique le « hasard » de la rencontre avec l’objet, faire l’expérience de l’improvisé dans sa démesure (le schni, performances sonores et cinétiques à l'intérieur d'une pièce électro magnétique).

Fabriquer des espaces à sens variables où l’on parle des langues qui se contredisent en permanence Une naine a deux ailes, une naine n’a pas deux ailes, etc… Revisiter la métrologie approximative et fantasmagorique par l’élaboration d’appareils alternatifs d’écritures le grammométron : Les principes de manœuvres d’une mètre fantôme (2004). Inventer des personnages controversés (handicapés ou conditionnés dans la parole et le geste) se déplaçant à leur manière dans des espaces sonores et visuels conçus pour eux (L’équilibre des masses colorées, Kulubin Saspery) mais aussi des compositeurs, des musiciens, des poètes ou des orchestres (Edouard Busmatt, Neznakomets, Hypolitte Oreille, Fritz Paniko, Naked, Mr Whimsical, etc…) Là où l’artiste et l’œuvre n’existent plus en tant que maître ou étalon mais se confondent continuellement dans une démultiplication et une constellation de voix.