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SIX CAILLOUX SUR UN LAC LISSE SPECTACLE / INSTALLATION ÉLECTRO-ACOUSTIQUE ET VISUELLE. (EN CRÉATION)

Avec Benoit Alziary, Kevin Brichard, Nicolas Gerber, Benoit Gilg, Dominique Mahut, Nicolas Stephan.

le laboratoire six cailloux sur un lac lisse propose de se mettre en lien avec ces vibrations ; de les écouter, les observer, les alimenter pour ensuite les perturber, les déstabiliser, les sublimer : jouer avec en quelque sorte. Chaque participant se livre à ce jeu en essayant de se rendre disponible à l’instant pré- sent, se détachant autant que possible de ses référentiels connus.

Tous type d’espace est animé par de multiples vibrations déjà existantes, le type de lumière, les sons environnants, la température, l’hygrométrie, la pres- sion atmosphérique. Ce terrain de recherche peut s’appa- renter à un trampoline, une grande membrane d’émissions et de réceptions des vibrations sur laquelle nous intervenons ensemble comme des acteurs d’instabilités, avec nos outils respectifs.

Dans le laboratoire nous sommes à ce jour 6 participants. Avec les expériences et les compétences de chacun, de mul- tiples formes d’expressions artistiques se rejoignent: dessin, sculpture, pein- ture, poésie, roman, musique, son, cinéma, théâtre, performance, vidéo. Le laboratoire questionne aussi l’idée de la temporalité, se positionnant dans l’intemporalité, l’instant présent. Seule la limite de nos possibilités dessine ou détermine un espace d’écriture.

Pour mettre en œuvre ces expérimentations, nous utilisons toutes sortes de capteurs (caméras, microphones, cap- teurs de pression, hygromètres, anémo- mètres...), des amplificateurs, des ins- truments de musique, des modules de traitements, des membranes de trans- mission, et nos corps humains.

« Le plus grand travail est de se rendre disponible à un bouleversement de l’espace temps et matière quand nous sommes ensemble, accepter au maxi- mum les surprises, l’inconnue et laisser le plus loin possible nos compétences et acquis... Oublier le temps nos réfé- rences... Les laisser surgir sans compter, sans préméditation simplement, écou- ter la vibration. »

les résidences 2021/2023

Le laboratoire s’est réuni 3 fois 5 jours, au Vélothéâtre à Apt, au studio Kho- raNoAware à Marseille et chez Mahut à Pantin. Ces 3 premières résidences nous ont confirmé qu’il y avait au sein du laboratoire un champ d’expérimentation très large. Trouver des formes de communication, d’interactions, mettre en place des outils, chercher des représentations graphiques, audios, visuelles. Tous ces sujets ont été abordés de manière plus ou moins approfondie. Il en ressort des tableaux audiovisuels créés en di- rect par de multiples interactions (son, image, vidéo, boucle, cycle, larsen ). L’image agit sur le son, le son agit sur l’image, et chacun des 6 laborantins peut agir sur le langage de n’importe lequel des 5 autres.

Perspectives 2023/24

5 résidences de recherche
Nous prévoyons de nous réunir à l’occa- sion de 2 résidences techniques dédiées à la fabrication de machines d’impres- sions, d’empreintes et de gravures qui nous permettent de créer des témoi- gnages de cette vibration en direct. Et à l’occasion de 3 résidences artistiques afin de pratiquer notre ensemble et développer une écriture : la création d’une performance et installation électro-acoustique et visuelle.

six cailloux sur un lac lisse

« La vibration. Lorsqu’on est sur un trampoline, on met en vibration une membrane qui se met alors en oscillation à une certaine fréquence. Le jeu est de la suivre, de l’ac- compagner, et ainsi de se donner la possibilité de l’ac- célérer ou de la ralentir.

Dès l’instant où l’écoute est rompue, c’est la chute. L’attention est indispensa- blement portée à la nature propre de la vibration pour pouvoir vivre avec elle, sans contrôle.

Lorsqu’on fait du trampoline à deux, il s’agit d’être dans l’écoute de la membrane, et de se coordonner pour l’ac- compagner avec une inten- tion commune, dans l’ins- tant.

Le choix de ne pas se coor- donner donne lieu à des rup- tures, des chutes, des vols. » Benoit Gilg

« La vibration pour moi, c’est une histoire de anche bien sur, et donc plus une ques- tion interne, ou comment être la bonne caisse de réso- nance à sa propre vibration. » nicolas stephan

« Mon coin du trampoline, que je partagerais avec joie lors d’éventuels rebonds (!) sera pour l’instant occupé par un vibraphone électrique et différents effets que j’ai bi- douillé et trituré plus de 15 ans avec Magma, et un théré- mine. »

Benoît alziary

‘’Invité permanent »; je vien- drai parfois m’assoir au bord du lac et j’écouterai le bruissement de cette forêt de sons alentour, attendant que me vienne un chant,

je ferai quelques ricochets sur l’eau calme, en contem- plant la disparition du caillou dans le silence revenu. MaHuT

« Je reviens vers vous avec un objet, très probablement vi- déo, pour vous introduire à ce que je fais. J’ai vainement tenté avec des mots, trop de fois. Je peux néanmoins vous dévoiler les couleurs sur la palette : des mélangeurs vi- déo analogue, des ca-méras/ méscopes, des tubes catho- diques, magnétoscopes, gé- nérateurs de fonction, os- cilloscopes, d’autres choses que je n’ai pas encore bousil- lées avec le fer à souder. Des câbles et un bureau.»

Kevin Brichard

« J’imagine amener des maté- riaux pour travailler d’abord sur une anticipation d’un mouvement répétitif, bondir c’est une chose, rebondir pose la question de comprendre l’origine du bond...Puis en- suite évidemment trouver le plaisir de rebondir comme un temps unique et privilégié de jeu où l’on est avec l’espace, la chaleur, l’humide, le dur, le mou... Le silence. Penser aus- si la possibilité de dépasser la surface du trampoline sans se faire mal ou alors juste pas beaucoup. »

nicolas Gerber

vimeo fragments https://youtu.be/xzwTER3EjtY?si=qcHj5JJ5shxCSNec

CONTACT : Charlotte Lyautey
sixcaillouxsurunlaclisse@gmail.com