la fin d’une époque

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rêve

lundi 14 juillet 2008, par Mr Whimsical


L’effacement de la mémoire

J’ai fait un drôle de rêve, je ne m’en rappelle plus très bien - j’ai d’ailleurs toujours eu des problème à me rappeler de mes rêves - mais c’est encore un autre problème que je ne vais pas aborder ce soir. Dans ce rêve donc, je me retrouvais par hasard dans un village comme celui-çi - je marchais dans la rue principale ou plutôt dans une rue plus large que les autres, il n’ y avait personne. Je pense qu’il faisait jour, si mon souvenir est bon, mais je n’arrive pas à savoir exactement. Donc je marche le long de cette route - j’entends précisement le son de mes pas sur le sol - ça, je m’en rappelle très bien, un son humide, pas de poussière. Tout à coup, un homme s’approche de moi, il surgit de nulle part, il porte une petite valise en cuir marron un peu abimée, il vient vers moi et m’interpelle. Dans le rêve il m’appelle Georges. Je peux en déduire que c’est Georges Bataille, philosophe surlequel je travaille depuis quelques années ou mon grand-père qui s’appelait aussi Georges et que je n’ai jamais connu. Je ne fais en tout cas pas très attention à ce détail, c’est en me réveillant ce matin que je me suis posé la question. En tout cas, il s’arrête devant moi, pose sa valise et décide d’engager une conversation avec moi. Il me dit qu’il savait où me trouver et qu’il avait quelque chose pour moi, me montrant la valise. Je lui dis - Ah oui ? Je ne sais pas, qu’est ce qu’il y a dans cette valise pour moi ? Il me dit qu’il ne sait pas ce qu’il y a dedans mais qu’il savait que c’était bien pour moi. Je lui demande alors pourquoi il ne l’avait pas ouverte pour savoir ce qu’il y avait dedans. Il me dit qu’il ne pouvait pas le faire, que cette valise m’était destinée et donc qu’il n’avait pas à l’ouvrir. Je regarde cet homme et c’est à ce moment que je comprends que c’est moi qui est en face - mon double en quelque sorte - ce n’est pas ça qui est important. Il me tend la valise - je la prends et la regarde - c’est une valise comme celle-çi qui est posée là et que vouos voyez. Je la regarde attentivement et décide de l’ouvrir. Je n’y arrive pas - je regarde mon double pour comprendre - il me dit - si je n’ai pas pu l’ouvrir moi-même, tu ne pourras pas plus le faire - puis il ajoute - dans cette valise, je pense qu’il y a ton œuvre mais si quelqu’un l’ouvre, il n’y aura plus qu’un document. C’est vrai que cette phrase m’a laissé un peu perplexe - Je n’ai pas tout de suite compris le sens. Il a continué en me disant - c’est l’œil qui crée le lieu - J’ai regardé autour de moi et vous étiez tous là autour de moi - on était pas dans cette salle mais toujours à l’extérieur dans la rue, il faisait sombre, la valise était posée à la même distance de moi - mon double avait disparu - vous étiez attentifs, il y avait des sons de corps impatients - un trouble, mais pas désagréable. C’est l’œil qui crée le lieu ? J’ai décidé donc de placer cette valise dans cette même configuration pour vous la présenter comme possible œuvre cachée. Merci à vous.

AVERTISSEMENT DE L’HUISSIER :

L’achat d’une œuvre comprend une valise scellée contenant des objets répertoriés, son certificat d’authenticité et sa liste sonore. Le certificat d’authenticité contient la vérification des objets contenus dans la valise ainsi que la signature de l’artiste et celle de l’huissier de justice. La valise mise sous scellé authentifie l’œuvre d’artiste. À partir de la date d’acquisition, seul l’acquéreur est propriétaire de l’œuvre et il peut en jouir comme il le désire.

Si l’acquéreur vient à trahir l’œuvre par le simple geste de l’ouvrir, l’artiste n’est en aucune façon responsable de cet acte et l’acquéreur ne peut se retourner contre lui. L’acquéreur reste libre de ses actes en sachant que le certificat d’authenticité est alors considéré comme caduque par le fait que l’œuvre a été vendu sous scellé.

Dans le cas d’une ouverture de l’œuvre, celle-çi n’est plus considérée comme une œuvre d’artiste. L’acquéreur ne peut en aucun cas revendre l’œuvre à un tiers en se servant du nom de l’artiste car celle-çi ne lui est plus attribuée.

Dans le cas d’une ouverture accidentelle de l’œuvre, contraire à la volonté de l’acquéreur, celui-çi peut se mettre en lien avec l’artiste pour renouveller une cérémonie d’authentification en présence de l’artiste et de l’huissier de justice. L’acquéreur doit cependant prendre en compte les frais de renouvellement du certificat. Le montant des frais de renouvellement ne dépasse jamais le prix d’acquisition.

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