De trajectoires hasardeuses parmi les flux urbains, j’ai commencé une démarche artistique par la collecte d’objets rejetés. Dans l’extrapolation d’une dérive, ceux-ci me sont apparus comme résidus humains. Procédant par assemblage de ces matériaux hétéroclites, je me suis imaginée restituer un simulacre de vies dérobées.
Ma production plastique, proche d’un bric à brac, s’insère dans une « esthétique du provisoire ». Essentiellement dans l’éphémère, je m’ancre volontairement dans le Métastable. Peut-on sculpter le hasard ?
Des rapprochements et juxtapositions, quelle est la juste distance entre les éléments ? D’un laboratoire expérimental, où tout est processus en cours, j’opère de façon aléatoire, afin d’appréhender au mieux la « matière atmosphérique ».
Je puise l’inspiration dans la banalité, le courant, l’essence de ce qui nous lie. Entre anecdotes, faits divers, informations, traditions, ou mythes. Je déjoue les symboles d’un héritage culturel et social.
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